InternationalAPA




La concession à rebondissements du port de Douala fait les choux gras des journaux camerounais

La suspension, en fin de semaine dernière par le chef de l'État, du processus de mise en concession du très…

La suspension, en fin de semaine dernière par le chef de l’État, du processus de mise en concession du très convoité terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique, fleurit dans les colonnes des journaux camerounais parus mardi.Sous le titre «Terminal à conteneurs de Douala : contre-attaque à bon port», Mutations se fait l’écho de l’audience de la veille entre le président Paul Biya et l’ambassadeur de Suisse au Cameroun, Pietro Lazzeri, porteur d’un pli fermé du président de la Confédération helvétique, Ueli Maurer. Les deux hommes, indique le quotidien à capitaux privés, ont particulièrement évoqué le cas opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), récemment désigné concessionnaire à titre provisoire et qui vient de voir procédure suspendue après des plaintes de l’actuel prestataire, le consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT).

«C’est donc désormais sur la scène diplomatique que se jouera l’avenir du port de Douala. D’un côté, le français Bolloré surfant sur des relations privilégiées avec le pouvoir de Yaoundé. Et de l’autre, le suisse TIL, qui devrait en principe bénéficier lui aussi des bonnes grâces du président camerounais. Depuis son accession au pouvoir en 1982 en effet, Paul Biya est régulier en terres helvétiques pour ses ‘’courts séjours privés ».»

Le gouvernement va-t-il suspendre ses arrangements avec l’opérateur suisse face au lobby français ? se demande The Horizon, rappelant que la semaine dernière, le sujet était déjà au cœur de l’entretien entre Paul Biya et le ministre hexagonal de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. À la vérité, croit savoir Expression Économique, la politique est venue dans cette affaire se glisser dans la sphère des affaires.

Le Quotidien n’est pas loin de partager cette analyse, qui voit la Suisse dans une posture de contre-attaque. En activité depuis 2005 sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), et venant d’obtenir une prolongation d’activités jusqu’en 2013, Bolloré-APMT, selon Sans Détour, s’est repositionné en super-favori pour garder son marché.

Selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, Paul Biya et son hôte ont certes discuté du rôle des entreprises suisses, dans le cadre du terminal à conteneurs, mais plus généralement de la coopération bilatérale, de la crise sécessionniste anglophone et de la question de la double imposition, qui désormais doit être évitée aux opérateurs économiques des deux pays.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne