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La confusion au port de Douala fait les choux gras de la presse camerounaise

La décision, prise la veille par le président Paul Biya de suspendre le processus de cession de l'exploitation du terminal…

La décision, prise la veille par le président Paul Biya de suspendre le processus de cession de l’exploitation du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD) au nouvel opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), retient l’attention des journaux camerounais parus vendredi.En activité dans la métropole économique depuis 2005 sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT), fraîchement bénéficiaire d’une prolongation d’activités jusqu’en 2013, c’est le consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (Bolloré-APMT) que Paul Biya remet dans le jeu, constate L’Œil du Sahel.

«Port autonome de Douala : Paul Biya sauve Bolloré des eaux troubles», titre Le Messager, rappelant que l’industriel breton avait entrepris, depuis quelques mois, de dénoncer par les voies judiciaires son éviction de cette place portuaire particulièrement convoitée. C’est que Bolloré vient d’obtenir un sursis, acquiesce Mutations.

Forcé de déguerpir dès le 1er janvier 2020, l’homme d’affaires hexagonal, qui a juré de ne rien lâcher, reprend ainsi la main, analyse Le Jour, là où Émergence et Essignan voient une résurrection, établissant par ailleurs un parallèle entre ce rebondissement et la visite de travail, au Cameroun, du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Sans doute plus déchaîné que ses confrères, InfoMatin voit, derrière la valse-hésitation matérialisée par le spectaculaire rétropédalage présidentiel, les «manipulations tous azimuts» du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh qui, de bout en bout de la procédure d’attribution du terminal à conteneurs, a régulièrement usé des «très hautes instructions du chef de l’État» pour faire pression sur le directeur général du PAD, Cyrus Ngo, lequel pourrait aujourd’hui se retrouver dans une position de «victime collatérale d’un cabinet noir sévissant au cœur de l’exécutif».

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