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La Corée du Nord annonce que Kim a supervisé le test d’un « lance-missiles multiple »

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé samedi le test d'un "lance-missiles multiple de grande dimension", a annoncé dimanche…

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé samedi le test d’un « lance-missiles multiple de grande dimension », a annoncé dimanche l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

Après le test, M. Kim a déclaré que ce système « nouvellement développé » était « une grande arme », et il a exprimé sa « grande reconnaissance » envers les scientifiques qui l’ont conçue et construite, a rapporté KCNA.

L’état-major interarmes de la Corée du Sud avait pour sa part décrit samedi cet essai nord-coréen comme étant le tir de deux missiles balistiques à courte portée.

Selon KCNA, « le test a montré que toutes les spécifications tactiques et technologiques du système ont atteint correctement les normes qui avaient été fixées ».

– « Forces hostiles » –

La Corée du Nord doit continuer à renforcer le développement d’armements « pour contrer résolument les menaces militaires et les pressions croissantes des forces hostiles », a déclaré M. Kim selon l’agence officielle.

Des photos publiées par le quotidien officiel Rodong Sinmun montrent un Kim Jong Un arborant un large sourire debout devant un grand lanceur à huit roues, puis le départ de missiles tirés depuis les longs tubes de l’engin.

Le test de samedi était le dernier en date d’une série d’essais de missiles à courte portée effectués en août par la Corée du Nord pour exprimer son mécontentement devant des manoeuvres militaires conjointes menées par les forces sud-coréennes et américaines. Ces manoeuvres ont pris fin il y a un peu moins d’une semaine.

Selon Pyongyang, M. Kim a observé au cours du mois écoulé au moins deux autres tests d’armes « nouvelles ». Mais la nature et les caractéristiques de ces armements ne sont pas connues.

A Séoul, l’essai de samedi a amené la présidence sud-coréenne à convoquer une réunion du Conseil national de sécurité, le NSC.

« Les membres du NSC ont décidé de poursuivre les efforts diplomatiques auprès de la communauté internationale pour ramener la Corée du Nord à la table de négociations avec les Etats-Unis pour parvenir à l’objectif d’une dénucléarisation complète dans la péninsule coréenne », a déclaré le gouvernement sud-coréen dans un communiqué.

– Impasse –

Les pourparlers bilatéraux entre Washington et Pyongyang sont dans l’impasse depuis l’échec du second sommet entre le président américain Donald Trump et Kim Jong Un, à Hanoï en février.

L’essai de samedi semble être « le quatrième nouveau système de missiles que la Corée du Nord a inauguré depuis l’échec de Hanoï », a tweeté Vipin Narang, professeur associé au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Selon lui, M. Kim mène « une campagne de pression maximale ».

Après Hanoï, MM. Kim et Trump s’étaient de nouveau rencontrés en juin à la frontière dans la Zone démilitarisée (DMZ), qui sépare les deux Etats depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).

La rencontre avait débouché sur la décision de relancer les discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang, un peu plus d’un an après le premier sommet Trump-Kim à Singapour. Cependant ces discussions n’ont pas repris depuis.

En visite cette semaine à Séoul, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, a déclaré que les Etats-Unis étaient « prêts à entamer des discussions » dès qu’ils auraient « des nouvelles » de Pyongyang.

Mais la possibilité d’une reprise prochaine de ces pourparlers semble faible, si l’on en juge par des déclarations récentes de Pyongyang.

Le ministre des Affaires étrangères Ri Yong Ho a averti vendredi que la Corée du Nord resterait « pour longtemps la plus grande +menace+ pour les Etats-Unis ».

Et le ministre a lancé une attaque frontale contre le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, le traitant de « toxine irréductible » et se déclarant « sceptique » sur la possibilité de négocier avec lui.

« Nous sommes prêts aussi bien pour le dialogue que pour le blocage », a souligné le ministre nord-coréen.

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