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La crise anglophone et la présidentielle en RDC en couverture des journaux camerounais

La crise anglophone, à la faveur du procès du leader sécessionniste Sisiku Ayuk Tabe et de ses lieutenants, revient hanter…

La crise anglophone, à la faveur du procès du leader sécessionniste Sisiku Ayuk Tabe et de ses lieutenants, revient hanter les colonnes des journaux camerounais parus vendredi au même titre que l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC).Le portrait de l’autoproclamé président de la république fantoche d’Ambazonie, surmonté du titre «Crise anglophone : l’impasse Ayuk Tabe», barre la couverture du quotidien à capitaux privés Mutations.

En effet, constate la publication, un an après leur arrestation et leur extradition du Nigeria, le procès des insurgés piétine devant le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale du pays, le haut commandement n’envisageant pas l’arrêt des poursuites engagées contre eux et ce, alors même que la situation ne cesse de s’enliser dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Ayuk Tabe et ses compagnons étaient donc devant la barre jeudi, rappelle Le Jour et The Guardian Post, pour répondre, entre autres, des faits d’apologie du terrorisme, financement d’actes de terrorisme, complicité d’actes de terrorisme, sécession, insurrection, révolution, hostilité contre la patrie, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ou encore défaut de carte nationale d’identité.

Seulement voilà, constatent les confrères, à la barre, la défense s’est vigoureusement opposée à la proclamation des chefs d’accusation alors que subsiste un flou sur la nationalité des accusés, qui demandent au tribunal de prendre les mesures nécessaires afin qu’ils soient ramenés au Nigeria où ils ont été arrêtés et que leur nationalité y soit établie.

«Ayuk Tabe et compagnie renient leur nationalité camerounaise», renchérit L’Épervier, s’étonnant par ailleurs qu’une telle posture vienne de personnes ayant tué, violé et vandalisé dans des régions qui, elles, sont bien camerounaises.

Il s’agit d’une nouvelle tournure dans le procès de Sisiku, soupire The Guardian Post, prévoyant déjà un imbroglio dans un procès pourtant annoncé à grand ramdam pour châtier les divisionnistes.

Le même quotidien de langue anglaise, au sujet de la RDC, se moque bruyamment de la France qui, après la défaite de sa «marionnette» Martin Fayulu à l’élection présidentielle, émeut des doutes quant à la victoire de Félix Tshisekedi.

À peine les résultats du scrutin connus, acquiesce Intégration, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a déclaré que les chiffres proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne reflétaient pas la réalité du terrain.

Même proclamé vainqueur provisoire, renchérit Mutations, le sacre de M. Tshisekedi, au vu des contestations déjà enregistrées, n’est pas du genre à traduire le besoin de rupture du peuple congolais.

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