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La délégation marocaine se retire de la réunion ministérielle préparatoire du Sommet de la TICAD

La délégation marocaine présente au Japon au 7ème Sommet de la Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement en Afrique…

La délégation marocaine présente au Japon au 7ème Sommet de la Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement en Afrique (TICAD) s’est retirée des travaux d’une réunion ministérielle préparatoire en protestation contre l’intrusion de membres du Polisario, a appris APA de source diplomatique autorisée.Lors de la réunion ministérielle préparatoire, des membres du Polisario, « qui ont fait le déplacement au Japon en utilisant des passeports algériens, se sont faits accrédités avec des badges de la Commission de l’Union Africaine (CUA) », révèle la même source.

Pour rappel, le Japon accueille les 6 et 7 octobre courant le 7ème Sommet de la Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement en Afrique (TICAD). Un rendez-vous co-organisé par le gouvernement nippon, les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine afin d’examiner l’état d’avancement des mesures annoncées aux niveaux ministériel des TICAD V et VI et de préparer la TICAD VII qui se tiendra du 28 au 30 août 2019 à Yokohama.

Le ministre des Affaires Etrangères japonais, Tarō Kono, ayant fait le constat d’une telle effraction et sans vouloir perturber  le bon déroulement des travaux de la réunion, a fait une déclaration réaffirmant la position de Tokyo après avoir constaté la présence non désirée du Polisario, mais sans pour autant suspendre les travaux de la commission. « Même si une entité qui se déclare comme un pays, que le Japon ne reconnaît pas, est assise dans cette salle, cela ne signifie pas que le Japon la reconnaît, d’une quelconque façon implicite ou explicite, en tant qu’Etat », a-t-il déclaré à l’assistance.

« Le Japon a maintenu une position ferme et s’est opposé à toute participation d’un pays qu’il ne reconnaît pas et ce, conformément à la légalité internationale et par respect au format de la TICAD qui a toujours prévalu depuis 1993 », commente la diplomatie marocaine.

Auparavant, la réunion préparatoire des Hauts Fonctionnaires, programmée vendredi 5 octobre 2018, a été reportée à plusieurs reprises puis écourtée, en raison du refus du pays hôte de permettre la présence du polisario.

La délégation marocaine,  présidée par le ministre délégué aux Affaires africaines, Mohcine Jazouli, ayant constaté la présence du Polisario lors de la réunion ministérielle, « a marqué sa désolation face à cette situation et décidé en conséquence de se retirer la salle en signe de protestation », rapporte une source diplomatique qui explique que face à la « position médiane du Japon, le Maroc a fait le choix de la fermeté ».

Déjà l’an passé, la réunion ministérielle de suivi de la TICAD, qui se déroulait à Maputo en août 2017, avait été émaillée de nombreux incidents. Les autorités du pays hôte, le Mozambique, avaient tenté d’imposer à ce conclave la présence d’une délégation du Polisario au nom de la « RASD » qui n’a pas été invitée par la partie japonaise.

Dans une note reçue par APA, la diplomatie marocaine expose en six points sa position suite à cet incident. « Toutes les actions menées par le Japon n’ont pas pu préserver la TICAD, ni être en phase avec la légalité internationale ni refléter la position du Japon concernant la question du Sahara Marocain », est-il souligné. « Les autorités japonaises n’ont pas tenu compte de l’esprit des engagements pris à l’égard du Maroc notamment a l’occasion de la rencontre entre les deux Ministres des Affaires Etrangères à New-York », ajoute le texte.

Le Maroc estime de ce fait que « l’hésitation dont a fait preuve le Japon ne peut constituer un précédent avec les partenaires soucieux de préserver la légalité internationale et de renforcer leurs relations bilatérales avec le Maroc ». Aussi, « la délégation marocaine qui n’a pas souhaité reproduire la situation regrettable qui a prévalue à Maputo, en agissant calmement afin de privilégier l’unité et les intérêts africains, ne peut accepter une violation des fondamentaux et des acquis de la TICAD depuis sa création en 1993 », est-il mentionné.

« Le Royaume s’attend à ce que le Japon corrige les dérapages enregistrés afin de se conformer désormais à la légalité internationale dans l’intérêt des relations bilatérales », poursuit la note, qui ajoute enfin que « conformèrent aux décisions prises à l’occasion du Sommet de Nouakchott, la question du Sahara Marocain ne peux en aucun cas être examinée ou débattue dans des foras autre que les Sommets de l’UA et de troïka ».

Et d’ajouter que « conformément aux décisions prises à l’occasion du Sommet de l’Union africaine qui s’est tenue à Nouakchott en juillet 2018, la question du Sahara marocain ne doit être traité que par la Troïka instituée lors du Sommet de l’UA ».

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