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La digitalisation de la finance bénéfique à l’Afrique et au Moyen Orient en 2025 (étude)

Selon une étude du célèbre cabinet Mckinsey, la digitalisation de la finance sera bénéfique à l'Afrique et au Moyen Orient…

Selon une étude du célèbre cabinet Mckinsey, la digitalisation de la finance sera bénéfique à l’Afrique et au Moyen Orient d’ici 2025 car elle favorisera l’inclusion de 400 millions de nouveaux clients dans le système financier, a affirmé jeudi à Dakar, Thameur Hemdane, le co-président de Financement participatif Afrique et Méditerranée (FPAM).« La digitalisation de la finance sera bénéfique pour l’Afrique et le Moyen Orient d’ici 2025 car 400 millions de personnes seront nouvellement incluses dans le système financier. Il y aura 758 milliards de dollars de nouveaux dépôts. 448 milliards de dollars de nouveaux crédits seront octroyés aux PME et aux individus. La réduction des dépenses publiques et de l’évasion fiscale pour les Etats s’élèvera à 20 milliards de dollars par an », d’après une étude du cabinet Mckinsey citée par Thameur Hemdane.

Le co-président de Financement participatif Afrique et Méditerranée (FPAM) participait au Forum du crowdfunding en Afrique axé sur le thème de « l’innovation financière au service du développement ».

Pour sa part, Laurent Gonnet, spécialiste principal du secteur financier à la Banque mondiale (BM) a passé en revue les réformes en gestation afin de booster la digitalisation de la finance en Afrique et au Moyen Orient.  

La première réforme a trait à l’interopérabilité car selon M. Gonnet, « quelqu’un qui a un compte Orange Money au Sénégal doit pouvoir faire une transaction avec une personne ayant un compte bancaire en Côte d’Ivoire. Ainsi, l’intégration régionale prendra corps et la concurrence existera entre les opérateurs de téléphonie mobile et les banques ».

Pour lui, ce marché global développera les usages de la monnaie électronique. C’est la raison pour laquelle, « la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est fixée un horizon de 2 ans pour que cette interopérabilité soit une réalité », a-t-il renseigné.

De plus, Laurent Gonnet a évoqué le règlement relatif aux moyens de paiement qu’il urge de moderniser pour capter les possibilités offertes par la digitalisation. De l’avis de ce spécialiste principal du secteur financier à la Banque mondiale, le régime des intermédiaires en opérations de banque « sera probablement au cœur d’une petite révolution bancaire ».

En effet, a-t-il souligné, il y a une expansion phénoménale des opérateurs de réseaux mobiles comme Orange et Tigo basée sur des agents de distribution leur permettant d’inonder le marché financier.

L’interdiction faite aux banques classiques d’utiliser ce mode opératoire pourrait bientôt appartenir au passé. « Les banques n’ont qu’une seule possibilité : l’ouverture d’une agence. On voudrait leur offrir la possibilité de recruter des agents qui pourraient jouer le rôle de distributeur de produits. La Banque mondiale et la Banque centrale travaillent actuellement sur le régime des intermédiaires en opérations de banque », a annoncé M. Gonnet.

Dans son analyse, l’expert de la Banque mondiale, a soutenu que « le digital prendra une plus grande ampleur dans le secteur bancaire mais les banques ne sont pas encore outillées en la matière pour toucher les masses avec l’ouverture de comptes pas chers dans les contrées reculées ».

Par conséquent, pour tirer profit de la digitalisation, Laurent Gonnet incite les banques à étudier la « succes story intéressante de Banco Postal (Angola) qui a bénéficié d’un nouveau régime règlementaire pour avoir des agents de distribution en lieu et place des succursales ».

Il a aussi été question des  Fintech (entreprises de technologies financières). Pour leur émergence sur le continent, Laurent Gonnet espère que  « d’ici 6 mois voire 1 an, un accord sur le cadre réglementaire des Fintech » verra le jour.

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