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La fièvre électorale s’empare des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus vendredi plantent le décor des législatives et municipales du 9 février prochain, bien avant même le…

Les journaux camerounais parus vendredi plantent le décor des législatives et municipales du 9 février prochain, bien avant même le début de la campagne.Le moins que l’on puisse en penser, à parcourir le dossier que lui consacre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, est que la veillée d’armes pour le double scrutin a gagné les états-majors des formations politiques, qui déroulent déjà leurs stratégies de bataille à une semaine du début officiel des opérations de propagande.

Dans le Nord du pays, renchérit L’Œil du Sahel, c’est une guerre fratricide qui se prépare entre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et deux de ses alliés. Si les trois partis sont quasi-certains de pouvoir se déployer sur le terrain, il en va tout autrement de l’opposition, soupire Le Messager à la suite du dernier rapport de l’ONG Human Rigths Watch, qui épingle une fois encore le régime de Yaoundé pour ses multiples atteintes aux droits humains, mais aussi le musèlement systématique de toute idéologie contraire.

La preuve que le pouvoir et ses dignitaires n’ont pas froid aux yeux, répond en écho Repères, est cette rocambolesque histoire concernant le président de l’Assemblée nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril, qui sortant délibérément de la discipline du parti vient de commander, au Nigeria voisin, plus de 7000 pagnes à son effigie pour battre campagne.

Évoquant une démarche inédite, le bihebdomadaire tance la 3ème personnalité du pays qui, constate-t-il, donne l’impression d’être le seul candidat à la députation d’une liste qui compte tout de même cinq noms. L’initiative du PAN suscite la controverse non seulement dans le RDPC, mais aussi au sein de l’opinion. D’aucuns, bien que conscients qu’il ne revient pas à une élite ou à un élu de se substituer à l’État pour mener des actions en faveur du développement, interrogent la pertinence de ce projet.

«Mieux que quiconque, il sait que l’Extrême-Nord est la région où sévit le plus la pauvreté au Cameroun. Où les enfants trouvent la mort en allant chercher de l’eau, fréquentent en plein air faute de salles de classe pour tous. Où les inondations font des ravages… Comment, dans un tel environnement, faire le choix d’offrir des pagnes aux populations ?» s’insurge Repères.

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