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La « grève de l’école pour le climat » commence en Nouvelle-Zélande

Des centaines d'étudiants rassemblés en Nouvelle-Zélande ont lancé la journée de "grève de l'école pour le climat" vendredi destinée à…

Des centaines d’étudiants rassemblés en Nouvelle-Zélande ont lancé la journée de « grève de l’école pour le climat » vendredi destinée à sensibiliser les responsables politique au changement climatique, et pour laquelle les organisateurs tablent sur plus de mille manifestations dans une centaine de pays à travers la planète.

Les étudiants manifestaient à Wellington vendredi avec des pancartes clamant par exemple « Le temps est en train de fondre » ou « Agir maintenant ou nager ».

Cette mobilisation est inspirée par l’adolescente Greta Thunberg, une Suédoise de 16 ans qui brandissait seule tous les vendredis depuis l’été sa pancarte « grève de l’école pour le climat » devant le Parlement de Stockholm. Elle a été suivie dans quelques pays, notamment en Belgique ou en Allemagne, où les jeunes ont manifesté par milliers.

La « grève mondiale pour l’avenir » de ce vendredi est prévue « dans 1.769 endroits et 112 pays », a tweeté Greta Thunberg. La liste affichée sur le site internet de son mouvement, FridaysforFuture, avait dépassé 2.000 lieux, avec l’Italie, la France et l’Allemagne en tête de peloton.

« Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves! », dit l’appel publié sur Facebook. A savoir des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à un maximum de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, comme prévu par l’Accord de Paris.

« Nous n’en sommes qu’au début », a tweeté la jeune fille, qui a été proposée pour le prix Nobel de la paix 2019. « Je crois que le changement est à l’horizon et que la population va se lever pour son avenir ».

En Nouvelle-Zélande, l’initiative des jeunes n’a pas été du goût de certains enseignants et politiques. Le président de l’Association des principaux du secondaire, Michael Williams, a estimé que l’incidence de cette action sur le climat serait « probablement de zéro ». « Nous craignons que les étudiants ne perdent du temps qui devrait être consacré à un bon apprentissage », a-t-il avancé.

Mais les jeunes manifestants ont reçu le soutien de la Première ministre, Jacinda Ardern. « Ne sous-estimez pas le pouvoir de votre voix », a dit la travailliste de 38 ans à des étudiants cette semaine au Parlement. « Trop souvent, nous affirmons qu’il faut être en âge de voter pour avoir une influence. Ce n’est pas le cas », a-t-elle assuré.

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