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La mise au point du gouvernement sur les élections fait les choux gras des journaux camerounais

L'annonce, par les principaux partis de l'opposition, de ne pas prendre part aux élections législatives et municipales du 9 février…

L’annonce, par les principaux partis de l’opposition, de ne pas prendre part aux élections législatives et municipales du 9 février 2020 a suscité, la veille, une vive réaction du gouvernement sur laquelle se penchent les journaux camerounais parus mardi.Face à l’attitude de certaines formations politiques qui menacent, sur fond de surenchère et de chantage, notamment de boycotter cette échéance, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji et son collègue de la Communication, René Emmanuel Sadi ont, explique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, rappelé les dispositions légales en la matière.

Les rapports sont tendus, ces derniers jours entre les leaders de certains partis politiques et le gouvernement, alerte Mutations : en dehors des aspects liés à la sécurité, les leaders des partis politiques estiment que le délai de 15 jours accordé par la loi pour l’établissement et le dépôt des dossiers leur a été fatal. Ils accusent également les autorités administratives d’avoir volontairement torpillé la signature de leurs documents afin de les empêcher d’être à jour par rapport cette échéance et, à défaut de reporter ces élections locales, ils exigent un moratoire de deux semaines pour compléter leurs dossiers déposés.

Il était question, précise InfoMatin, de lever non seulement l’équivoque sur l’éventualité d’un report des élections, mais surtout de garantir du bon déroulement du double scrutin. S’agissant spécifiquement de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest, où règne une guerre sécessionniste, la situation est sous contrôle, le chef de l’État, en convoquant le corps électoral, ayant tenu compte des tous les paramètres garantissant des consultations sereines et équitables.

Le vote aura bel et bien lieu, résume Tribune d’Afrique. C’est que le pouvoir, prolongent Le Jour et The Guardian Post, juge irresponsables les partis qui, connaissant de longue date le calendrier politique, s’interrogent encore sur l’effectivité de la tenue du double scrutin. Aucun report n’est à l’ordre du jour, martèle L’Épervier, pointant «la fuite en avant» des adversaires du régime, manifestement pas prêts à affronter la vérité des urnes.

La demande de report des élections a donc été jugée irrecevable, constate Mutations avec une pointe de dépit, cependant que son confère Le Messager voit, à travers la sortie gouvernementale, un procès en règle contre l’attitude pernicieuse du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et du Front social démocratique (SDF), en même temps que l’ingérence des puissances occidentales est pointée du doigt.

Reste que, objecte Émergence, des élections législatives et municipales sans la participation des poids lourds de l’opposition est un coup dur, pour un régime obligé de passer à l’offensive pour se donner de la contenance.

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