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La police abat un homme ayant pris en otages les passagers d’un bus à Rio

La police a abattu un homme qui retenait mardi la trentaine de passagers d'un bus, a annoncé un porte-parole, quatre…

La police a abattu un homme qui retenait mardi la trentaine de passagers d’un bus, a annoncé un porte-parole, quatre heures après le début de la prise d’otages sur l’immense pont reliant Rio de Janeiro à la ville voisine de Niteroi.

« Il a été nécessaire de tirer pour neutraliser ce marginal et sauver les personnes dans l’autobus », a déclaré à la télévision Globo le colonel de police Mauro Fliess, ajoutant : « il est mort dans le bus ».

Son arme était factice, a-t-il toutefois précisé.

La circulation sur ce pont de 13 km de long a été quasiment paralysée, à l’heure où des milliers de personnes se rendaient à leur travail.

« C’est la police qu’on aime », a encore dit le colonel Fliess, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro étant pour la manière forte contre la criminalité et estimant qu' »un bon bandit est un bandit mort ».

L’officier a souligné que 31 personnes étaient retenues en otages au moment du dénouement et non pas 16 comme précédemment annoncé. « Aucun des otages n’a été blessé » à bord du bus qui se rendait à Rio, a-t-il assuré.

La police menait des négociations avec l’inconnu lorsque des coups de feu ont retenti, provoquant des applaudissements et des cris de joie dans la foule des curieux, armés de leurs smartphones.

La prise d’otages a commencé vers 05H30 (08H30 GMT), lorsque l’inconnu est monté à bord du bus et a menacé les passagers. Il a par la suite relâché six d’entre eux – quatre femmes, deux hommes – , qui ont été recueillis par des ambulances dépêchées sur place.

« Il a annoncé que le bus était détourné et il était très calme, » a raconté Hans Moreno, l’un des ex-otages, à la télévision Globo TV. Un autre passager, Walter Freire, a expliqué avoir pensé qu’il allait « mourir ».

– « Sauver les otages » –

De nombreux policiers lourdement armés étaient présents sur le pont de Niteroi, y compris des tireurs d’élite.

On ignorait le mobile et les exigences de l’inconnu, un homme jeune portant un t-shirt blanc et un pantalon foncé qui a brièvement passé la tête par une des fenêtres.

« Idéalement, tout le monde aurait dû en sortir vivant mais nous avons dû prendre la décision de sauver les otages », a déclaré le gouverneur de l’Etat de Rio, Wilson Witzel, qui s’est rapidement rendu sur place.

Il a précisé qu’un membre de la famille du preneur d’otages « avait présenté ses excuses auprès de toute la société » pour son geste.

Les prises d’otages dans des autobus sont relativement rares au Brésil. Un drame similaire avait eu lieu en 2000 dans un quartier chic de Rio et avait fourni la trame à un documentaire qui a ensuite été primé.

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