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La politique et l’économie règnent en maître dans les journaux camerounais

Le départ, la veille, du président Biya pour le Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) de la semaine prochaine à Beijing…

Le départ, la veille, du président Biya pour le Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) de la semaine prochaine à Beijing n’a point éclipsé, dans les journaux camerounais parus mercredi, l’élection présidentielle du 7 octobre, encore moins l’économie ou la crise anglophone.L’agenda du chef de l’État, pendant son séjour dans l’Empire du milieu, est détaillé par l’hebdomadaire Le Miroir qui revient de longs mois de somnolence : une rencontre au sommet avec son homologue Xi Jinping, dans le droit fil d’une coopération qui prend chaque jour un peu plus du volume.

Et, dans ces rapports de plus en plus étroits, la publication note le renforcement de la présence chinoise sur le front sécuritaire, mais également sur le terrain des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, dont ce pays asiatique est un partenaire privilégié dans la réalisation des infrastructures.

A l’heure où les grandes puissances occidentales rechignent à se mettre aux côtés de nations moins nanties, la Chine, appuie Tribune d’Afrique, est devenue un allié objectif du Cameroun sur les plans économique, sécuritaire et infrastructurel.

L’une des manifestations concrètes de la présence chinoise au Cameroun est apportée par EcoMatin : l’opérateur Huawei Technologies, qui vient d’étendre son réseau de centrales solaires dans 166 localités du pays pour une phase pilote devant en couvrir un millier.

Ce que The Guardian Post retient davantage, sous le titre «Mendiants et extravagants», c’est la taille de la délégation camerounaise auxdites assises : pas moins de 10 ministres, sans oublier la pléthore d’accompagnateurs aux frais du contribuable.

Le rapprochement entre l’Afrique et la Chine, d’une manière générale, a fait des bonds spectaculaires en très peu de temps, fait observer Le Quotidien de l’Économie, pour qui le sommet de Beijing revêt des enjeux capitaux pour toutes les parties.

Le FOCAC, dont c’est la 3ème assise du genre après 2006 et 2015, est, rappelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, né à la suite de la conférence ministérielle tenue à Pékin en octobre 2000.

En bons termes avec la Chine, le Cameroun se trouve aussi dans l’œil du cyclone américain avec des officiels qui, selon Repères, tirent les ficelles dans l’ombre contre le pouvoir de Yaoundé, l’actuel occupant de la Maison-Blanche, Donald Trump, n’étant pas toujours au courant des initiatives prises par ses collaborateurs dans leur pays de mission.

Et parmi ceux qui sont susceptibles d’infléchir la position américaine sur la crise séparatiste qui embrase les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en raison du peu d’intérêt qu’elle présente pour le chef de l’exécutif américain, le bihebdomadaire Repères cite l’ancien conseiller Proche-Orient, Moyen-Orient et Afrique du nord des ex-présidents Bill Clinton et Barack Obama, Nikki Haley, ambassadrice à l’ONU et dont l’intérêt pour l’Afrique n’est plus un secret.

Le Congrès américain et le Département d’État apparaissent aussi, selon le bihebdomadaire, comme l’épicentre des manœuvres souterraines sur le Cameroun où, sous prétexte de violation des droits de l’homme par les forces de sécurité et de défense, des membres de la Chambre des représentants font régulièrement pression sur cette administration pour agir contre le gouvernement camerounais.

Comme pour dire à quel point la situation est préoccupante, les États-Unis, selon The Guardian Post, viennent de restreindre les déplacements de leurs ressortissants dans les zones contrôlées par les indépendantistes de la république autoproclamée d’Ambazonie.

Loin de ces joutes qui n’arrêtent pas de faire couler du sang depuis près de 3 ans, Le Jour s’intéresse aux programmes des 8 candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, particulièrement sur le volet de la santé, pour constater que tous, ou presque, sont unanimes à proposer la gratuité de la prise en charge de la femme enceinte, qui pour l’instant coûte des fortunes aux familles.

Mais s’il y a un candidat dont la profession de foi n’est ni visible ni audible, c’est bien le président sortant Paul Biya, dont on ignore tout des intentions sociales et qui, de surcroît et selon L’œil du Sahel, semble également lâché par ses alliés originaires du septentrion, invisibles sur le terrain alors que l’opposition multiplie les gestes de mobilisation.

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