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La presse sénégalaise narre l’entame du dialogue national

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, se font l'écho du commencement poussif des activités du Comité de pilotage du…

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, se font l’écho du commencement poussif des activités du Comité de pilotage du dialogue national mais aussi de la mise au point du ministre de la Justice au sujet de l’affaire Lamine Diack.L’AS informe que « Famara Ibrahima Sagna démarre mal son dialogue » en indiquant que « la première réunion du Comité de pilotage du dialogue national s’est tenue hier (mardi) dans un climat particulièrement tendu ».

Poursuivant, ce journal précise que « l’ambiance a été viciée par la proposition faite par Famara Ibrahima Sagna à propos de l’élection des deux vice-présidents et deux secrétaires. Le rajout de 40 personnes à la première liste des membres du Comité a aussi soulevé la polémique ».

A en croire EnQuête, c’est l’ « acte 1 d’un dialogue de sourds ». Ce quotidien rapporte que « tout était réuni pour que la première (rencontre) du Comité de pilotage du dialogue national soit un fiasco » avec notamment « des protagonistes qui bandent déjà les muscles, un président qui semble être dépassé par les évènement, les absences, les improvisations…».

C’était tout simplement « le grand bazar » en conclut WalfQuotidien, avant d’indiquer que « la cooptation par Macky Sall (président de la République) de 40 nouvelles personnes dans le Comité de pilotage à l’insu de l’opposition a été la pierre d’achoppement du dialogue politique ». En effet, fait savoir ce journal, « le pouvoir et l’opposition se sont livrés à des joutes verbales à propos de ces nominations ».

Le Comité de pilotage du dialogue national comptait déjà 86 membres. De l’avis de L’Observateur, « Famara (Ibrahima) Sagna (est) hors sujet ». Dans sa volonté de désamorcer la bombe, l’ex-président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) dit aussi vouloir augmenter le nombre de femmes dans la structure qu’il dirige : « Plus de 90 % des membres étaient des hommes. Si vous regardez parmi les 40 personnes qui sont ajoutées, il y a plus de 80 % de femmes. Il n’y a aucune manipulation et personne ne peut me manipuler ».

Tout compte fait, Sud Quotidien note que « Famara (Ibrahima Sagna) joue à l’équilibriste » là où Le Quotidien souligne que « l’opposition secoue » le président du Comité de pilotage du dialogue national.

Dans les colonnes du Quotidien, l’ancien ministre de l’Intérieur se veut clair : « il n’y a pas de malice derrière la nomination de 40 autres personnes au Comité de pilotage du dialogue national. J’ai proposé au chef de l’Etat qu’on installe trois nouvelles commissions : une commission pour la modernisation de l’Etat et la lutte contre la corruption, une commission pour la décentralisation et la territorialisation des politiques et une commission de synthèse ».

Pour sa part, Le Soleil s’intéresse à l’affaire Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Hier mardi, la presse sénégalaise a informé que le report du procès est dû à « l’arrivée tardive d’actes d’enquête demandés par les juges d’instruction français en 2016 et auxquels la justice sénégalaise n’avait, jusque-là, jamais donné suite ».

Dans le quotidien national, Malick Sall, le ministre de la Justice déclare : « S’il y a un retard, ce n’est pas à notre niveau. L’entraide judiciaire avait été exécutée. Le juge français avait demandé qu’on pose des questions à Massata Diack (fils de Lamine). Ce qui a été fait ».

Pour se laver à grande eau, le Garde des Sceaux ajoute : « Le juge d’instruction a fait le nécessaire. La Direction des affaires criminelles m’a tout remis et j’ai signé le courrier de transmission à mon homologue français et il leur a été adressé depuis trois mois ».

Agé de 86 ans, Lamine Diack est accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre du scandale du dopage en Russie. Arrêté puis assigné à résidence à Paris (France) depuis novembre 2015, l’ex-patron de l’athlétisme mondial est soupçonné, par la justice française, d’avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d’euros (1,9 milliard F CFA) pour couvrir des tricheries.

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