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La réécriture de l’histoire du Sénégal va couvrir « tout son passé » (historienne)

L'historienne sénégalaise, Rokhaya Fall a déclaré, vendredi à Dakar que le "Projet de réécriture de l'Histoire générale du Sénégal" a…

L’historienne sénégalaise, Rokhaya Fall a déclaré, vendredi à Dakar que le « Projet de réécriture de l’Histoire générale du Sénégal » a pour ambition de mettre à la disposition de son pays une histoire écrite par ses fils et « couvrant toutes les périodes de son passé ». »Ce projet a pour ambition aussi de constituer un corpus de savoir. Un corpus de référence culturelle solide. De doter la communauté nationale d’un outil pour mieux comprendre le passé. Ce qui nous permettra d’agir plus efficacement dans le présent et de prendre en main notre destin afin de mieux préparer l’avenir », a déclaré Mme Fall, professeur assimilé d’histoire à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.

Elle s’exprimait ce soir, en compagnie de certains de ses collègues historiens, à la clôture du colloque international de 3 jours organisé en hommage au défunt professeur sénégalais Yoro Khary Fall (1949 – 2016), un des rédacteurs dans ce projet initié en 2013 et dont « le travail de terrain ne fait que commencer ».

« C’est la raison pour laquelle tous ont été convié pour faire ce projet, pour qu’ensemble on puisse déconstruire tout ce qu’il y avait », a indiqué Rokhaya Fall, précisant toutefois que « nous continuons à utiliser les sources qui étaient là ».

« Mais nous nous sommes dit qu’il faut qu’on fasse une relecture des différentes unités politiques de la Sénégambie, comme le Tekrour, le Djolof, le Gabou, … Une relecture différente en considérant ces espaces non pas comme des espaces fermées, mais comme un continuum culturel », a souligné l’ancien chef du département d’histoire de l’Ucad. 

Dans cette lancée, l’historiographie africaine, qui est d’une « thématique riche, vaste et passionante », pourrait être d’un grand apport, a souligné le l’historien guinéen, Pr Thierno Moctar Bah.

De même, il ne faudra pas négliger l’iconoclasme dans cette quête, a ajouté le Pr Mohamed Mbodj, s’exprimant sur la démographie historique. 

« L’histoire et les histoires ne peuvent faire quelque chose que lorsqu’ils sont iconoclastes », a-t-il expliqué, appelant ainsi ses pairs à intégrer notamment « tous les outils nouveaux » et être en même temps « un griot moderne ».

Par ailleurs, le Pr Mbodj « salue » l’initiative du département d’anglais en organisant ce colloque en hommage à Feu Yoro Khary Fall, même s’il a plaidé pour une célébration des personnes de leur vivant. 

« Il faut en faire quelque chose qui soit beaucoup plus systématique et programmé dans le temps », a indiqué l’historien. 

 

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