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La révolution numérique en Afrique passe par des incubateurs dans tous les domaines (expert)

La révolution numérique en Afrique passe par la création d'incubateurs dans tous les domaines, a soutenu jeudi à Abidjan Freddy…

La révolution numérique en Afrique passe par la création d’incubateurs dans tous les domaines, a soutenu jeudi à Abidjan Freddy Tchala, expert en télécommunications, lors du lancement d’un réseau africain d’alumini dont la Côte d’Ivoire abrite la siège.Selon M. Tchala « il sera de plus en plus  intéressant (à l’Afrique) d’être capable d’avoir des incubateurs  agricoles,  des incubateurs en médecine, des incubateurs en  distribution, des incubateurs logistiques, des incubateurs santé. En ce  moment, on se sera approprié le potentiel de la digitalisation ». 

Pour  cet expert, directeur général d’une société de téléphonie mobile en  Côte d’Ivoire, « on ne peut parler d’innovation technologique que quand  on peut s’assurer que la mise en pratique et le déploiement de cette  innovation a un effet positif sur la population et de manière systémique  ».

M. Tchala s’exprimait à l’occasion d’un  panel dont le thème est « Le digital, 4è révolution industrielle :  quelles opportunités pour l’Afrique », lors du lancement des activités  de l’Association IFG (Institut français de gestion)-Inseec-Alumini Afrique (2I2A) présidé par l’Ivoirien César Alou.   

Il  a fait observer que si la digitalisation n’a pas d’impact systématique  et transversal sur les business modèles, le numérique ne peut  transformer des secteurs et l’économie à l’instar de la téléphonie qui  une forte pénétration et une inclusion sociale.  

Pour  sa part, l’économiste et expert en finances, Stanislas Zézé,ce qui est  essentiel, c’est d’appliquer le digital à l’économie réelle. En outre,  l’innovation technologique doit créer de la valeur ajoutée, s’adapter à  l’environnement et à la culture.

Les  participants au panel ont relevé en outre que les innovations  technologiques ne peuvent connaître d’essor si elles ne sont pas  accompagnées par des textes de lois soutenus par un système judiciaire  efficace et performants. 

Depuis une dizaine  d’années,  l’économie numérique ne cesse de connaître une croissance en  Afrique, où les pays africains sont en plein développement dans le  secteur de la digitalisation et comptent faire des nouvelles  technologies le fer de lance de leur développement.  

Selon  une agence de Conseil numérique internationale (MC & Compagnie) en  Afrique les revenus annuels issus de l’éconbomie numérique pourraient atteindre 75 milliards de  dollars en 2025, soit près de dix fois qu’ en 2014. De plus  l’effervescence de start-up constitue un autre indicateur de révolution  digitale sur le continent.  

L’essor de la  téléphonie mobile a d’ailleurs permis de développer des applications  axées sur des services révolutionnant la vie des Africains. Certains  pays se sont ainsi positionnés comme des hub de start-up, à l’image de  la Tunisie du Rwanda et de la Côte d’Ivoire. 

D’autres  pays, par contre, se sont faits une spécialité de centre d’appel,  notamment le Maroc, la Tunisie, Madagascar et l’Ile Maurice ou des  centres de recherches et d’innovations à l’instar du Nigeria, du Kenya,  du Ghana et de l’Afrique du Sud.

« L’Afrique ne  doit pas être en retard dans le numérique qui est un facteur commun  pour toutes les révolutions », a estimé M. César Alou, qui envisage de  faire de cette plateforme un think tank (groupe de réflexion) des  managers Africains diplômés de l’IFG et ses écoles partenaires.

L’objectif,  dira-t-il, est de fédérer tous les alumini en Afrique créer une  synergie et échanger des connaissances sur le leadership. Et ce, en vue  de montrer « une grande image des managers Africains et du Comores » au  travers de cette école.  

L’FIG est une grande  école créée par le général De Gaulle depuis 1956. L’aventure a eu un  appui très fort avec l’ancien président Pompidou qui lui a créé le côté  finance appelé l’Institut des hautes finances. Ces écoles forment des  managers MBA.  

Son siège qui s’installe en Côte  d’Ivoire couvre toute l’Afrique et le Comores. Il vise à créer un  réseaux d’hommes d’Affaires puissants sur le continent. M. Tchala est un  alumini, même de l’association. 

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