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La sortie de la crise sécessionniste préoccupe les journaux camerounais

La convocation, pour ce vendredi, d'une session extraordinaire du Parlement avec en toile de fond la résolution de la crise…

La convocation, pour ce vendredi, d’une session extraordinaire du Parlement avec en toile de fond la résolution de la crise sécessionniste anglophone, meuble les colonnes des journaux camerounais parus jeudi.À peine la session ordinaire sur le budget de l’État s’est achevée, que le président de la République, Paul Biya, fait convoquer une assise supplémentaire et pour des travaux qui, précise le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, n’excéderont pas 15 jours.

Si le principal sujet à l’ordre du jour n’a pas été indiqué, au vu de son caractère spécial, Aurore Plus et Le Financier d’Afrique croient savoir qu’il s’agira d’étudier et de voter des textes en rapport avec la crise sécessionniste dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NO/SO).

Le chef de l’État, confirment L’Indépendant et Mutations, devrait introduire auprès du législatif des projets de textes en rapport avec les conclusions du Grand dialogue national (GDN), tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé.

L’intention affichée du sommet du pays est l’accélération de la mise en œuvre d’un statut spécial pour les régions anglophones, de hâter le processus de décentralisation mais aussi de supprimer le poste de délégué du gouvernement, principales frustrations officielles au projet de partition du Cameroun par des activistes anglophones.

Les Anglophones, estime The Guardian Post,  retiennent leur souffle pour savoir si la session donnera lieu à des statuts spéciaux qui répondent aux aspirations de ceux qui ont pris les armes contre l’État. The Post décrit également des Anglophones anxieux, au moment où le régime Biya présente un paquet de statuts spéciaux au Parlement.

Pour dire vrai, croit savoir Le Messager, ce sont les États-Unis qui font paniquer le Cameroun : face au rouleau compresseur de la communauté internationale, Paul Biya demande au Parlement de se réunir d’urgence. «Désormais en proie à la surenchère, Paul Biya a finalement compris que l’option militaire n’était pas la bonne, opine Aurore Plus. Et s’apprête donc à conférer les attributs d’un État fédéré au sein d’un Cameroun ‘’un et indivisible » et décentralisé.»

Pour la dernière publication citée, vu ainsi, les régions anglophones garderaient la forme spécifique d’éducation anglo-saxonne, leur Common Law, leur Chambre des chefs traditionnels, etc., «de quoi inspirer d’autres formes de particularismes, et peut-être d’autres pulsions séparatistes à travers le pays».

En attendant que le suspense soit levé au Parlement, c’est l’Italie, répercute Le Quotidien de l’Économie, qui vient de mettre la main au portefeuille pour la reconstruction du NO/SO.

Dans le projet de budget 2020, fraîchement voté par le Parlement et dont la promulgation par Paul Biya est attendue, il est prévu, ajoute Cameroon Business Today, une enveloppe de 120 milliards FCfa destinée à la réhabilitation des régions sinistrées, au premier rang desquelles la zone anglophone mais aussi l’Extrême-Nord, en proie aux assauts de la secte islamiste Boko Haram.

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