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L’Administration sénégalaise est appelée « sans cesse à se transformer » (officiel)

Face à la politique de l'Etat sénégalais de réformer et moderniser l'Administration publique, celle-ci « est appelée sans cesse à…

Face à la politique de l’Etat sénégalais de réformer et moderniser l’Administration publique, celle-ci « est appelée sans cesse à se transformer afin de répondre efficacement aux attentes du public », a fait savoir mardi à Dakar la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré.« A ce titre, le président Macky Sall a lancé le Programme d’appui à la modernisation de l’Administration (Pama), conçu comme un véritable instrument de promotion d’un nouveau type de management orienté vers la recherche de la performance et de la qualité », a salué la présidente du Cese.

Elle s’exprimait lors de la dernière journée de la deuxième session ordinaire de l’année 2019 du CESE axée sur le thème du civisme. Cette dernière séance a permis l’examen suivi de l’adaptation par les membres du Conseil du projet d’avis relatif à la réforme de l’Administration publique et sa modernisation.

En amont de l’adoption, l’intercommission du CESE a présenté son rapport d’auditions de « 28 structures » avant de faire des recommandations portant, entre autres, sur la « révision complète » des textes de base, le « respect scrupuleux » des valeurs qui fondent l’administration, la « réhabilitation » des administrations publiques et « leur équipement » et l’analyse du système de gestion de carrière des enseignants.

« De nos jours, notre Administration, si respectable soit-elle, a besoin d’un souffle nouveau pour marcher au rythme à même de favoriser l’émergence, en s’inscrivant notamment dans une posture combinée de restructuration, d’innovation et de changement », a souligné Mme Touré, à la suite du rapporteur et conseiller Birahim Seck.

« A cet effet, a-t-elle ajouté, les stratégies de réforme de l’administration publique doivent traduire, comme s’y est engagé le gouvernement, la volonté de consolidation des mécanismes de bonne gouvernance, de rationalisation et de réduction des coûts de fonctionnement, tout en gardant le cap de la performance ».

Parmi ces structures, il y a le Centre de formation judiciaire (CFJ), « un établissement public » dédié à la formation des magistrats et des greffiers. Ce nouveau statut lui a permis par ailleurs de créer « de nouveaux corps », s’est réjoui son directeur, Mamadou Diakhaté, notant que le centre forme « également des étrangers, permettant au Sénégal de renforcer sa position géostratégique ».

Mais la réforme de l’administration publique doit s’appuyer sur une « économie digitale », adossée elle-aussi sur des « réglementations », a recommandé Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général du GIE électronique sénégalais GAINDE 2000. Pour lui, tous les pays qui ont réussi à implanter ce système ont réussi à construire des « champions nationaux », à travers le secteur privé notamment.

S’exprimant au nom de ce secteur privé, Ibrahima Diagne a exprimé la volonté de ses collègues d’avoir « un Etat agile, économe et durable » à leurs côtés.

Cela passera, selon M. Diagne, par « l’accélération de la digitalisation », la mise en place de la « culture du service public », la révision de la « gestion de la mémoire institutionnelle », une « meilleure coordination des programmes et projets » et la création d’une « intelligence collective » vers les réformes.

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