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L’Afrique est résolue à regarder l’avenir et à aller de l’avant (Macky Sall)

L'Afrique, en gardant à l'esprit la mémoire du passé, est résolue à regarder l'avenir et à aller de l'avant pour…

L’Afrique, en gardant à l’esprit la mémoire du passé, est résolue à regarder l’avenir et à aller de l’avant pour entrer en fin dans l’ère de l’émergence et du développement, a déclaré, jeudi à Diamniadio (périphérie de Dakar), le chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall.« Plus que tout autre, l’Afrique est le continent qui a le plus subi le poids écrasant de l’histoire. Malgré ce fardeau handicapant, nous sommes résolus en gardant la mémoire du passé à regarder l’avenir et à aller de l’avant », a notamment dit Macky Sall qui présidait la cérémonie d’ouverture  de la troisième édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA-III).

« Nous avons à l’esprit que le développement ne peut se construire par l’aide internationale et que l’émergence ne se décrète pas,  mais elle se conquiert par une vision et des actes de tous les jours », a ajouté le président Sall, qui mise sur les efforts des pays africains d’abord, mais aussi sur la vitalité des partenariats équilibrés, respectueux des intérêts de toutes les parties pour soutenir les projets de développement.

Et à ce propos, estime le chef de l’Etat sénégalais, il est de la responsabilité des gouvernements et peuples d’Afrique, dans cette quête de l’émergence et du développement, de « labourer le champ de tous les possibles pour conforter cette dynamique d’émergence et de la rendre irréversible. Il n’y a pas d’alternative et c’est le sens même de l’histoire ».

Revenant sur les efforts à mener, il a appelé à plus d’équité fiscale en luttant notamment pour l’acquittement équitable de l’impôt par tous les redevables et la limitation du congé fiscale abusif.

« L’impôt doit être payé là où l’activité crée de la richesse et du profit », a-t-il encore dit, soulignant que l’Afrique perd chaque année entre 40 et 80 milliards de dollars de taxes, selon les estimations de la Commission indépendante pour la réforme de l’impôt international sur les sociétés.

« Il faut en finir avec l’immunité fiscale indue. Si l’impôt dû à l’Afrique était payé, le débat sur l’aide publique au développement ne se poserait pas », a-t-il encore lancé, appelant à nouveau à agir fermement contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites.

Ainsi, le président Macky Sall plaide pour une révision du système fiscale international qui devrait inclure, d’après lui, trois priorités essentielles : l’assistance technique en matière d’identification des besoins de réformes et de planification stratégique, le renforcement des capacités des administrations fiscales y compris le soutien à la dématérialisation des procédures de formalités et en fin le soutien à la révision des codes miniers et de codes des hydrocarbures pour des contrats plus équitables qui rémunèrent l’investisseur et génère des ressources conséquentes pour l’Etat. 

Ouverte ce matin, la Conférence Internationale sur l’Emergence en Afrique dont le thème est « Emergence, Secteur privé et inclusivité » vise à approfondir le débat sur la robustesse de la croissance et l’inclusivité dans les plans d’émergence en Afrique à travers notamment, un meilleur positionnement du secteur privé soutenu par de solides partenariats avec l’Etat pour favoriser une croissance forte, résiliente, inclusive et qui valorise les potentialités de tous les territoires.

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