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«L’Afrique n’est ni un désert médical ni un no man’s land scientifique» (Macky Sall)

Le président sénégalais, Macky Sall a déclaré, mardi à Diamniadio (30 km de Dakar), que l'Afrique « n'est ni un…

Le président sénégalais, Macky Sall a déclaré, mardi à Diamniadio (30 km de Dakar), que l’Afrique « n’est ni un désert médical ni un no man’s land scientifique », en dépit des questions de santé publique « qui continuent encore à se poser avec acuité » dans les pays du continent.« Ici même au Sénégal, la tradition d’enseignement et de recherche universitaires dans la médecine moderne remonte déjà à l’époque coloniale, avec la création, en 1896 à Saint-Louis, d’un laboratoire de microbiologie de recherche sur le paludisme et la maladie du sommeil », a souligné Macky Sall, à l’ouverture du Forum Galien international.

A la suite de la création de ce laboratoire qui sera ensuite transféré à Dakar en 1913 pour devenir l’Institut Pasteur de Dakar, il fut créé en 1915 « l’Ecole africaine de Médecine et de Pharmacie de Dakar devenue, en 1959, l’Université de Dakar, aujourd’hui Université Cheikh Anta Diop », a rappelé le président sénégalais.

« Plus récemment, en juillet 2017, j’ai inauguré, ici même à Diamniadio, e l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de la Formation, créé par notre compatriote, le Pr Souleymane Mboup, dont l’expertise dans l’enseignement et la recherche fait autorité », a souligné Macky Sall, précisant que « le Pr Mboup a notamment contribué à la découverte du VIH2 ».

Le président Sall a aussi cité l’exemple du test « illumigene Malaria », conçu il y a deux ans par le Pr Daouda Ndiaye, Chef du Service de Parasitologie-mycologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, et Conseiller de l’Université de Harvard de Boston.

« Ce test innovant, parce que plus précis et plus rapide, va révolutionner de façon significative la prise en charge précoce de la pandémie du paludisme, qui continue de faire de ravages en Afrique et dans le monde », s’est-il réjoui.

« J’ajoute avec fierté que les Professeurs Mboup et Ndiaye sont tous deux, comme beaucoup d’entre nous, de purs produits de l’école publique sénégalaise. C’est dire que la science est sans frontière », a dit Macky Sall.

Par ailleurs, il a magnifié l’organisation du Prix Galien international et son Forum, « une référence mondiale en matière de pharmacie et de biotechnologie », dans la capitale sénégalaise, un événement « majeur » et « historique » qui se tient pour la première fois en Afrique depuis son lancement en 2009 à New York.

« Galien, faut-il le rappeler, fut un prestigieux médecin de l’antiquité, qui a abondamment voyagé et pratiqué des soins, y compris dans des cours royales. A l’image d’Hippocrate quelques siècles auparavant, il est l’un des précurseurs de la médecine moderne », a admis Macky Sall.

En outre, il a rappelé que le Prix Galien international, à « l’instar du Prix Nobel », récompense chaque année, depuis 1970, des chercheurs dont les réalisations contribuent à améliorer la condition humaine, grâce au développement de traitements innovants.

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