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L’AGOA, une opportunité pour Diallo Gallet de reconquérir les USA avec l’Attiéké déshydraté

Le Forum AGOA 2019 à Abidjan se présente comme une opportunité pour Mme Diallo Gallet. Pour reconquérir le marché américain…

Le Forum AGOA 2019 à Abidjan se présente comme une opportunité pour Mme Diallo Gallet. Pour reconquérir le marché américain avec l’Attiéké déshydraté, l’une de ses spécialités culinaires, elle a fait venir sa nièce Mireille Kouadio de Philadelphie, aux États-Unis.L’Attiéké, un mets fait à base de semoule de manioc est très prisé en Côte d’Ivoire. Le label de cet aliment, une spécialité culinaire ivoirienne, a franchi les frontières du pays et est bien apprécié aux États-Unis unis, cependant son accès sur le marché américain doit respecter biens de normes.

A la faveur de la 18è édition du Forum de l’AGOA, Mme Diallo Gallet veut à nouveau exporter vers les États-Unis l’Attiéké déshydraté, une formule permettant de diminuer le taux de sucre et d’amidon dans l’Attiéké.  Considéré comme un aliment diététique, il peut être conservé pendant trois ans. 

Avec sa nièce Mireille, elle tient un stand à la Foire exposition des produits éligibles sur le marché américain, ouverte dimanche par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba.

Spécialisée dans la transformation des matières premières, notamment l’Attiéké déshydraté et maintenant l’ « Attiéké frais conditionné sous vide (conservation durable)», Mme Diallo Gallet se prépare et espère « peut-être jusqu’à fin 2019 reprendre l’exportation sur les États-Unis ». 

Son secret, elle ne le cache pas. « C’est de l’Attiéké frais conventionnel que je travaille avec des femmes qui respectent mes normes », dit-elle, avant d’ajouter que dans de bonnes conditions, l’Attiéké déshydraté peut être consommé sur une période de trois ans et le goût ne change pas.  

Bien qu’elle ait le code exportateur, et l’Attiéké déshydraté étant un produit éligible à l’AGOA, Mme Diallo Gallet se trouve confrontée à un dilemme,  à savoir produire « en grande quantité (et) ne pas dépendre de la production traditionnelle ».

 « Il faut avoir une unité appropriée, il ne s’agit pas d’envoyer un conteneur par an » mais d’expédier « un ou deux conteneurs tous les mois et c’est comme cela que l’Attiéké peut percer le marché américain », a-t-elle poursuivi. 

« C’était la production qui est un problème, mais peut-être à partir de janvier 2020, on sera à mesure de faire un conteneur, on ne peut pas exporter par avion (actuellement), ça coûte excessivement cher », rapporte Mme Diallo Gallet qui insiste qu’ « il n’y a pas de raison de ne pas exporter ».

Arrivé à son stand, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, a félicité Mme Gallet, lui exprimant tous ses encouragements, avant d’ajouter «  c’est vraiment une fierté » pour la Côte d’Ivoire. Il a fait savoir que le marché américain, c’est 350 millions de consommateurs.

Mireille exporte l’Attiéké vers les États-Unis depuis plus de sept ans. Concernant l’Attiéké déshydraté, le paquet de 300 grammes vendu en Côte d’Ivoire au prix de gros à 750 Fcfa, est cédé aux États-Unis  à 3 dollars, ce qui correspond à  un peu plus de 1 500 Fcfa.  

« Aux États-Unis, les gens aiment beaucoup l’Attiéké, ça manque d’ailleurs sur le marché », renseigne Mireille, qui raconte que les Américains « en consomment avec la sauce, la sardine, le poisson ou poulet ».   

L’AGOA se présente comme une opportunité pour les Petites et moyennes entreprises (PME). Plus de 6 300 produits sont éligibles. La 18è édition s’est achevée mardi à Abidjan autour du thème, « l’AGOA et l’avenir : élaborer un nouveau paradigme commercial pour orienter le commerce et les investissements entre les USA et l’Afrique ».

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