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L’Angola « intermédiaire honnête » dans les pourparlers entre le Rwanda et l’Ouganda

Le président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço participera au sommet quadripartite des chefs d'État en tant qu'intermédiaire honnête pour aider…

Le président angolais João Manuel Gonçalves Lourenço participera au sommet quadripartite des chefs d’État en tant qu’intermédiaire honnête pour aider à mettre fin à la longue querelle entre le Rwanda et l’Ouganda, a confirmé une source diplomatique à Kigali.La réunion est prévue vendredi au poste frontière de Gatuna entre les deux pays. Ce sommet se tiendra entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweli Kaguta Museveni quelques jours seulement après que le Rwanda et l’Ouganda ont convenu de commencer à libérer leurs ressortissants détenus respectifs lors du troisième cycle de pourparlers ministériels qui s’est déroulé à Kigali le 14 février pour améliorer les relations tendues.

Tous ces pourparlers sont basés sur un protocole d’accord qui a été signé en Angola en août de l’année dernière pour mettre fin au conflit qui a poussé les deux pays à s’accuser d’espionnage, d’assassinats politiques et d’ingérence.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis février dernier, après que le Rwanda a ouvertement accusé son voisin ougandais d’aider deux groupes rebelles basés à l’étranger – le Congrès national du Rwanda (RNC) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Le RNC est un groupe rebelle dirigé par certains des dissidents les plus importants du Rwanda, dont l’officier renégat Kayumba Nyamwasa, basé en Afrique du Sud.

Les FDLR sont un groupe rebelle composé en partie d’anciens soldats rwandais et de milices hutues qui ont fui vers la République démocratique du Congo (RDC) après le massacre d’environ un million de Tutsis et d’Hutus modérés lors du génocide de 1994.

Il y a plus de 100 Rwandais incarcérés en Ouganda, selon les responsables de Kigali. Jusqu’à présent, 22 Rwandais ont été libérés par un tribunal militaire ougandais depuis le mois dernier, après que l’accusation a indiqué qu’elle avait perdu tout intérêt pour leur cas, une mesure que le Rwanda a saluée comme « un bon pas » vers la normalisation des relations.

Parmi les personnes libérées par le tribunal ougandais figurent deux personnes soupçonnées de terrorisme qui ont été impliquées dans les récents attentats dans le nord du Rwanda.

En octobre dernier, selon la police nationale rwandaise, un groupe d’assaillants équipés d’armes rudimentaires, notamment de couteaux et de fusils, a attaqué un village du secteur de Kinigi, dans le district de Musanze, au nord du Rwanda, avant de s’enfuir en Ouganda.

Suite à l’expulsion de deux suspects, le gouvernement rwandais a publié un communiqué indiquant qu’il espère que ces actions des autorités contribueront à éliminer toute forme de soutien de l’Ouganda aux éléments de déstabilisation et aux groupes terroristes anti-Rwanda et à tenir pour responsables les responsables de tous les groupes opérant depuis l’Ouganda.

Malgré un accord récent, les responsables rwandais ont déclaré que l’interdiction de voyager en Ouganda sera levée à condition que les dirigeants ougandais libèrent les centaines de citoyens rwandais arrêtés illégalement en Ouganda.

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