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Le Bénin veut mettre fin au nomadisme des éleveurs

Le gouvernement béninois a lancé, jeudi à Gogounou, au nord de la capitale Cotonou, le Projet de sédentarisation des troupeaux…

Le gouvernement béninois a lancé, jeudi à Gogounou, au nord de la capitale Cotonou, le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (Proser).Le Bénin veut réduire les effets pervers de la transhumance et améliorer la contribution du sous-secteur de l’élevage à sa croissance économique. Pour ce faire, il a initié le Proser. Ce projet vise un changement de paradigme à travers une profonde transformation des systèmes d’élevage en vue d’une meilleure gestion des ressources pastorales, informe un communiqué reçu à APA.

Selon la Coordonnatrice du Proser, Roukayath Chabi Toko, citée dans le document, ce programme contribuera à l’amélioration de la productivité du bétail, à la réduction des conflits liés à la transhumance, à la sécurisation des espaces pastoraux, à la création d’emplois et à la lutte contre la pauvreté.

Pour le maire de Gogounou, Seydou Bary Tidjani, « le Proser se définit comme la riposte appropriée aux divers fléaux liés à la transhumance et à l’élevage extensif ».

De son côté, le député de la localité Sabaï Kate a fait savoir que le projet de sédentarisation des éleveurs « est la meilleure piste pour asseoir une plateforme de discussions entre les acteurs du secteur ».

D’une durée de cinq ans, le Proser, conjointement financé par l’État béninois et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un coût global de 35 milliards F CFA, permettra d’amorcer une transformation profonde du système d’élevage des ruminants.

Le programme va favoriser, en outre, la sécurisation des espaces pastoraux, l’amélioration de la productivité et la production du bétail, la lutte contre la pauvreté, la création de la richesse additionnelle et la réduction des conflits liés à la transhumance, a indiqué le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Abdoulaye Toko.

Parmi les actions à mener dans le cadre du Proser figurent la libération et la sécurisation de 57.000 hectares au profit des exploitations d’élevage, la construction sur 1000 hectares à Gogounou d’un campement pastoral pilote pour installer 98 ménages d’éleveurs sédentaires.

Il est également prévu le renforcement des aires de pâturages attenants à 126 campements, la promotion de la production fourragère et la valorisation des sous-produits agricoles et agro industriels.

Enfin, il est aussi attendu de ce projet l’amélioration génétique des races locales par l’insémination artificielle avec les semences de géniteurs de races performantes et une meilleure prise en charge de la santé à travers les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et la dermatose nodulaire.

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