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Le Cameroun revient à la logique de rationnement de l’électricité (opérateur)

L'opérateur Energy of Cameroon (Eneo) vient d'engager une campagne d'information en direction du grand public instaurant un programme rotatif de…

L’opérateur Energy of Cameroon (Eneo) vient d’engager une campagne d’information en direction du grand public instaurant un programme rotatif de coupures d’électricité à travers le pays, consécutif à une « crise aiguë de liquidité qui crée un déséquilibre dans le secteur en général depuis plusieurs mois »Évoquant une perturbation du service pour cause de déficit de production, il fait également état de «difficultés dans l’approvisionnement en fuel des centrales thermiques, entraînant des rationnements dans le Réseau interconnecté sud» (RIS) qui regroupe les régions du Centre, de l’Ouest, du Littoral, du Nord-Ouest, du Sud et du Sud-Ouest. Ces nouvelles contraintes de production ou d’exploitation pourraient, à tout moment, provoquer des coupures non planifiées, ou plutôt la continuité du service quand les coupures étaient prévues.

 «Un cadre de concertation entre les acteurs du secteur et les autorités est mis sur pied et travaille pour trouver des solutions», indique l’opérateur, recommandant par ailleurs aux consommateurs «des gestes simples» permettant d’économiser l’énergie, préconisant également des conseils de sécurité comme ce fut déjà le cas au milieu des années 2000, lorsque l’entreprise était alors contrôlée par le repreneur américain Aes-Corporation.

 Dans son rapport d’activités 2018, la filiale du fonds d’investissement britannique Actis affiche un déficit net de trésorerie d’environ 25 milliards FCfa et n’a pu, comme c’est le cas depuis 2007, distribuer de dividendes à ses actionnaires dont 44% pour l’État et 5% pour le personnel. Ledit document indique également que 6% des factures n’ont pu être recouvrées pendant la période étudiée avec comme plus gros débiteur l’État, représentant quelque 25 milliards FCfa sur un total global de 191 milliards FCfa, 75,5 milliards FCfa de ces créances étant considérées comme hypothétiques par l’opérateur.

 À la tête de la société depuis fin novembre 2019, le Français Éric Mansuy a récemment fait état d’une «situation financière dégradée de l’entreprise», marquée par «de sérieuses tensions de trésorerie dues à d’énormes impayés».

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