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Le commando Kieffer, 177 Français dans les forces britanniques le 6 juin 1944

Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando N° 4, sont les…

Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando N° 4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944.

Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui a constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Ecosse, débarque le 6 juin 1944 à 7H23 à Colleville-sur-Orne (Calvados), commune rebaptisée depuis Colleville-Montgomery en l’honneur du général britannique du même nom. La commune jouxte Ouistreham, sur l’embouchure de l’Orne, à l’extrême flanc Est des 80 km de plages où débarquent les alliés (Sword Beach).

Il est alors « à l’avant garde des forces qui participèrent au débarquement de Normandie », avait indiqué le 6 juin 2008 à Ouistreham (Calvados) le secrétaire d’Etat à la Défense d’alors, Jean-Marie Bockel, lors de la création d’un 6e commando de marine, baptisé Kieffer en hommage à Philippe Kieffer.

Le bataillon de 177 hommes, qui a débarqué à Sword Beach avec près de 28.500 Britanniques, déplore 27 tués à la fin de la bataille de Normandie fin août 1944, dont 10 au soir du 6 juin, selon le musée du commando numéro 4 à Ouistreham. Seuls 24 n’ont été ni tués ni blessés. Mais le commandant Kieffer s’était attendu à pire: « Nous serons moins de dix à rentrer intacts », avait-il dit à ses hommes à la veille du Débarquement.

Trois des 177 fusiliers marins sont encore en vie aujourd’hui.

Au total, 130.000 hommes ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944, en grande majorité des Américains, des Canadiens et des Britanniques. Près de 11.000 d’entre eux sont morts, ont été blessés ou ont disparu le Jour J.

La mission du commando était de neutraliser les fortifications allemandes élevées sur la plage et, avec la 1ère brigade de commandos britanniques de Lord Lovat, d’ouvrir la voie vers Ouistreham et de faire une jonction avec les parachutistes anglais de la 6e division aéroportée qui se sont emparés, dans la nuit du 5 au 6 juin, du pont de Bénouville (Pegasus Bridge) à quelque 5 km de la côte.

La progression en direction du port, défendu par la 346e division d’infanterie allemande, sera marquée par l’attaque du casino de Riva-Bella transformé en forteresse.

Certains survivants du commando n’ont reçu la Légion d’honneur qu’en 2004, lors des cérémonies du 60e anniversaire, sur la plage de Ouistreham, ce qui avait suscité une polémique.

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