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Le gendre de Trump à Rabat et Amman pour vanter son plan de paix israélo-palestinien

Le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, se rend cette semaine au Maroc et en Jordanie en quête…

Le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, se rend cette semaine au Maroc et en Jordanie en quête d’appuis pour son plan de paix israélo-palestinien dont le volet économique doit être dévoilé fin juin à Manama, en l’absence des Palestiniens.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump affiche sa volonté de parvenir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens, espérant réussir là où tous ses prédécesseurs – républicains comme démocrates – ont échoué.

Mais l’équation s’annonce particulièrement délicate: les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que Washington a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.

M. Kushner, qui ne cache son intention de susciter l’adhésion d’une partie des Palestiniens en faisant miroiter la promesse d’un véritable développement économique, sait qu’il aura besoin du soutien des pays arabes alliés des Etats-Unis.

Pour ce déplacement au Maroc et en Jordanie, puis en Israël, il sera accompagné par son bras droit Jason Greenblatt ainsi que par l’émissaire américain pour l’Iran Brian Hook, a indiqué mardi un responsable de l’exécutif sous couvert d’anonymat, sans précisions sur de possibles rencontres avec les rois Mohammed VI et Abdallah II.

Quels pays participeront à la conférence de Manama, la capitale de Bahreïn, les 25 et 26 juin ? La question, cruciale pour le devenir de ce plan dont le contenu politique n’a toujours pas été dévoilé, fait l’objet d’intenses spéculations. Si les Emirats arabes unis ont confirmé leur présence, les Palestiniens ont, sans surprise, confirmé qu’il ne faudrait pas compter sur eux.

– Plan entouré du plus grand secret –

Intitulé « De la paix à la prospérité », le rendez-vous de Bahreïn doit réunir, outre des responsables gouvernementaux, des représentants de la société civile et du monde des affaires.

Selon la présidence américaine, il s’agit d’une opportunité pour « encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix ».

Mais les Palestiniens ont dénoncé avec force, par la voix de Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les tentatives visant à promouvoir « une normalisation économique de l’occupation israélienne de la Palestine ».

« Notre objectif n’est pas d’améliorer les conditions de vie sous l’occupation, mais d’atteindre le plein potentiel de la Palestine en mettant fin à l’occupation israélienne », a-t-il martelé.

Bashar al-Masri, l’un des hommes d’affaires palestiniens les plus en vue, qui a travaillé avec des partenaires internationaux et en coopération avec Israël pour investir 1,4 milliard de dollar dans la construction de la nouvelle ville palestinienne de Rawabi, a lui aussi décliné l’invitation à la conférence.

S’il reste évasif sur le contenu de son plan, entouré du plus grand secret, Jared Kushner promet depuis plusieurs mois des idées nouvelles, soulignant que les approches traditionnelles n’avaient pas permis de parvenir à un accord. Il refuse ainsi de parler de la solution dite « à deux Etats », israélien et palestinien, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années.

A l’issue de sa tournée au Maroc, en Jordanie et en Israël, M. Kushner se rendra, en fin de semaine, à Montreux, en Suisse, puis à Londres où il participera à la visite d’Etat au Royaume-Uni de son beau-père Donald Trump.

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