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Le lent dépouillement des élections générales en cours au Malawi

Le dépouillement des suffrages a doucement débuté mercredi au Malawi au lendemain des élections présidentielle et législatives, dont les observateurs…

Le dépouillement des suffrages a doucement débuté mercredi au Malawi au lendemain des élections présidentielle et législatives, dont les observateurs des ONG locales ont salué le bon déroulement en dépit de quelques rares incidents.

En début d’après-midi de mercredi, les bulletins d’à peine 1% des quelque 5.000 centres de vote du pays avaient été comptabilisés sur le site internet de la Commission électorale.

« Nous avons reçu les premiers résultats juste après minuit (mardi). Jusque-là, nous n’avons enregistré que des résultats partiels en provenance des bureaux de vote de tout le pays », a déclaré à la presse la présidente de la Commission, Jane Ansah.

Sept candidats étaient en lice pour un scrutin à un seul tour qui devrait se résumer à un match à trois, entre le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika, son vice-président Saulos Chilima et le chef de l’opposition Lazarus Chakwera.

En attendant les premières tendances sérieuses, la société civile s’est réjouie du bon déroulement du scrutin.

« Le jour du scrutin, tout le monde a pu voir que l’ambiance était calme », s’est félicité Steve Duwa, le responsable du Réseau de soutien aux élections du Malawi. « Cela suggère que la Commission électorale a fait ce qu’elle devait faire. »

De nombreux incidents avaient émaillé les opérations lors des élections générales précédentes en 2014.

« Nous saluons l’attitude de la commission et espérons qu’elle perdurera jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin », a renchéri auprès de l’AFP Ollen Mwalubunju, le directeur de l’Initiative nationale pour l’éducation civique.

Analystes et commentateurs politiques ont redouté mercredi des tensions à l’approche de la proclamation des résultats.

« L’élection s’annonce très serrée, le gagnant va l’emporter sans majorité absolue », a souligné le Dr Nandin Patel, professeur de sciences politiques à l’université catholique de Blantyre. « En termes de crédibilité, l’élection de 2019 se présente comme un nouveau défi pour le Malawi. »

La présidente de la Commission électorale a une nouvelle fois appelé mercredi la population à se méfier des rumeurs.

« J’exhorte les Malawites à rester prudents avec les résultats non officiels », a lancé Mme Ansah, « si certains reflètent effectivement la façon dont les gens se sont exprimés, d’autres ne sont que des faux grossiers qui peuvent inciter à la violence ».

La présidence de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, a été ternie par des affaires de corruption que ses opposants ont largement dénoncées pendant la campagne.

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