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Le limogeage du ministre des Finances commentée par la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce vendredi commentent en long et en large le limogeage du ministre de l'Economie et des…

Les quotidiens marocains parus ce vendredi commentent en long et en large le limogeage du ministre de l’Economie et des finances, Mohammed Boussaid.+Al Massae+ croit savori que l’enquête menée a déjà démontré que le ministère des Finances, alors dirigé par Boussaid, a failli dans le transfert au Conseil de la région d’une enveloppe de 600 millions de dirhams qui devait financer une partie des chantiers programmés à Al Hoceima.

Le retard pris dans ce cadre a incontestablement impacté leur concrétisation.Le premier d’entre eux, cité le journal, concerne la responsabilité du département des finances dans les dysfonctionnements constatés dans le programme «Al Hoceima, Manarate Al Moutawassite ».

De même, une partie du foncier qui devait être mobilisé pour le programme et qui ne l’a pas été relevait de la tutelle de Mohamed Boussaid, relève la publication.

+Al Ahdath Al Maghribia+ confirme le même constat, pointant du doigt le retard pris par le ministère de l’Economie et des finances dans la libération des budgets nécessaires pour la réalisation de certains projets du programme en question.

Le quotidien liste quatre autres dossiers qui auraient conduit au limogeage de Boussaid. Il s’agit d’abord de l’endettement du Royaume qui, sous le mandat de l’ex-ministre, a atteint un niveau qui présente désormais des risques pour l’économie marocaine. Ce point a d’ailleurs été relevé par la Cour des comptes dans le récent rapport qui a été présenté au roi Mohammed VI par son président, Driss Jettou.

Il en est de même pour la situation des finances publiques. Bien qu’un effort remarquable ait été déployé pour le financement de différentes stratégies sectorielles, la Cour des comptes a relevé que leur impact sur l’emploi et sur le développement socio-économique restait limité.

Le dossier de la libéralisation du secteur des hydrocarbures, qui a provoqué un véritable tollé ces derniers mois, après qu’il ait été avéré que les pétroliers en ont profité pour augmenter leurs marges au détriment des consommateurs, est également cité dans la liste des «erreurs» dont la responsabilité incombe à Boussaid. Ce dernier est en effet accusé de ne pas avoir su gérer cette réforme, croit savoir la publication.

Enfin, et comme il fallait s’y attendre, le scandale des «mdawikh» (étourdis ), terme par lequel le ministre limogé avait désigné les consommateurs qui boycottent les produits de certaines entreprises, est remis sur la table par les deux quotidiens. Ces derniers estiment que le ministre a tout compte fait cumulé tant de déboires que son limogeage n’est finalement pas si surprenant, commente-t-il.

Abordant les Marocains du monde, +Aujourd’hui le Maroc+ indique que les membres de la communauté marocaine établie à l’étranger « signent de véritables success stories » dans les pays d’accueil, constatant que l’Etat marocain leur a accordé un traitement particulier, créant notamment tout un ministère entièrement consacré aux questions de la migration.

Le Royaume, qui est engagé dans de nombreux projets, a besoin de toutes les compétences marocaines évoluant au Maroc mais également à l’étranger, estime l’éditorialiste, soulignant que les MRE ont clairement un « grand rôle » à jouer.

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