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« Le Mali doit être une leçon pour l’Afrique » (Alioune Tine)

L'expert indépendant des Nations unies chargé des droits de l'homme au Mali, le Sénégalais Alioune Tine, a déclaré au Grand…

L’expert indépendant des Nations unies chargé des droits de l’homme au Mali, le Sénégalais Alioune Tine, a déclaré au Grand Oral d’APA que la situation d’insécurité qui règne actuellement dans certaines régions du Mali « doit être une leçon » pour le continent.« Il me semble que le Mali est extrêmement complexe. Le Mali doit être aussi une leçon pour l’Afrique », a notamment dit M. Tine, invité, mercredi dernier, du numéro inaugural du GoAPA.

Il répondait à une question sur le rapport conjoint de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), publié en novembre dernier, et révélant que plus de 1200 civils ont été tués et une cinquantaine de villages brûlés au Mali durant ces deux dernières années.

Intitulé « Centre du Mali : les populations prises aux pièges du terrorisme et du contre-terrorisme », ce rapport épingle notamment les djihadistes et les forces armées maliennes.

« Ce rapport a beaucoup d’intérêt. Vous savez le travail fait par les organisations internationales est extrêmement important. Ce rapport, globalement, ne dit pas l’inverse de ce que nous avions dit dans nos deux derniers rapports » concernant ce pays frontalier avec le Sénégal, a réagi Alioune Tine, également directeur exécutif d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

Il concluait en effet dans cesdits documents sur des faits liés, entre autres, au « dépassement de la violence du nord vers le centre » du Mali mais « aussi l’instabilité » qui a fini de faire son nid dans certaines parties de ce pays.

C’est ce qui lui fait dire ainsi que le principal défi de nos pays est de savoir « comment assurer une gestion pacifique avec les différents courants qui se développent en Afrique ».

Cela permettra, selon Alioune Tine, à amener « chacun » à « respecte(r) l’autre » dans ses croyances et ses pratiques, comme cela se fait « au Sénégal » où, d’ailleurs, « les gens commencent à se développer de façon pacifique ».

« Lors des Gamou, le Magal (cérémonie religieuses au Sénégal), tout le monde discute. C’est une très bonne chose », a magnifié l’ancien président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho).

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