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Le Pakistan élit son président, un proche d’Imran Khan favori

Les parlementaires pakistanais élisent mardi le président du Pakistan, une charge essentiellement honorifique promise à un proche du Premier ministre…

Les parlementaires pakistanais élisent mardi le président du Pakistan, une charge essentiellement honorifique promise à un proche du Premier ministre Imran Khan, pour succéder à Mamnoon Hussain à la tête du seul pays musulman doté de l’arme nucléaire.

Plus d’un millier de sénateurs et de députés fédéraux et provinciaux devaient participer à ce scrutin, qui se tient de 10H00 (05H00 GMT) à 16H00 (11H00) dans les différentes chambres concernées. Le résultat du vote est attendu dans la soirée.

Au Pakistan, le président n’est pas élu au suffrage populaire. Le parti ayant remporté les législatives impose traditionnellement son candidat à cette charge.

Trois candidats sont en lice. Le plus en vue, Arif Alvi, dispose du soutien du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, ou « Mouvement pour la justice »), actuellement au pouvoir sous la houlette d’Imran Khan.

Il sera opposé au maulana Fazlur Rehman, le candidat du Jamiat Ulema-i-Islam, un parti d’opposition soutenu par la Ligue musulmane pakistanaise (PML-N), l’ancien parti au pouvoir.

La Parti du peuple pakistanais (PPP), troisième formation en nombre de sièges à l’Assemblée nationale, présente son propre candidat, Aitzaz Ahsan.

Arif Alvi part grand favori, son parti le PTI, qui constitue le principal groupe au parlement, étant en outre majoritaire dans deux des quatre provinces du pays.

M. Alvi, dentiste de formation, est l’un des fondateurs du PTI, dont il a été secrétaire général pendant huit ans, à partir de 2006.

En 2013, ce père de quatre enfants, actif sur Twitter, qui porte une moustache et de fines lunettes, a été élu député d’une circonscription de Karachi, la plus grande ville du pays. Il a été réélu aux dernières législatives.

S’il est élu, Arif Alvi succédera à Mamnoon Hussain, un cacique du parti PML-N ayant fait fortune dans le textile.

L’ex-champion de cricket Imran Khan a pris le mois dernier les rênes du Pakistan suite à sa victoire controversée aux élections législatives de la mi-juillet. Ses détracteurs l’accusent d’avoir bénéficié d’une intervention en sous-main de l’armée en sa faveur et de fraudes le jour du vote.

Géant musulman de plus de 207 millions d’habitants, le Pakistan apparaît actuellement menacé d’insolvabilité et pourrait être contraint de solliciter rapidement un prêt du FMI, selon les analystes.

Il figure en outre parmi les pays les plus touchés au monde par le réchauffement climatique et fait face à une pénurie d’eau qu’accentue sa démographie galopante.

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