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Le patronat s’inquiète de la montée des «périls» au Cameroun

Le conseil d'administration du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, dans un communiqué reçu à APA, ses vives préoccupations…

Le conseil d’administration du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a exprimé, dans un communiqué reçu à APA, ses vives préoccupations face à la dégradation du climat social dans le pays et aux menaces que celle-ci fait peser sur le climat des affaires.Pour cette institution, les dérives observées ces derniers jours, dans les médias et les réseaux sociaux et qui s’ajoutent aux graves difficultés nées du climat d’insécurité régnant dans le pays, prennent la forme d’appels incessants à opposer les uns aux autres et à dresser les communautés ethniques nationales les unes contre les autres.

Le patronat s’oppose vigoureusement à ces dérives, qui constituent un pas dangereux et hasardeux de plus vers la dislocation d’un socle social indispensable pour le développement de l’activité économique.

Le Cameroun n’a pas besoin de nouvelles crises, estime le Gicam, qui se dit attaché à la nécessité de participer à la création d’un espace propice au bon déroulement des affaires.

«Ces appels multiples à la violence heurtent notre appartenance à la nation. Ils sont une entorse à notre idéal républicain. C’est un coup porté à nos consciences. Ils constituent une violation de l’attachement que notre pays porte aux valeurs travail, effort et solidarité, sur fond de communautarismes instrumentalisés par des stigmatisations d’une ou plusieurs communautés ethniques», s’émeut le Gicam.

L’entreprise, ancrage de l’engagement économique et social du patronat, est considéré par le conseil d’administration du Gicam comme le creuset de l’intégration nationale, aujourd’hui sujet au péril que représente la multiplication de ces crises qui érodent ses capacités commerciales, de production et découragent l’élan d’investisseurs du pays.

« Reflet de la diversité du peuple camerounais, l’entreprise doit, par la création durable de richesses et des emplois, continuer à servir de rempart aux velléités de divisions et de rupture de notre lien national, et ne survivrait pas à une dégradation continue de l’environnement des affaires », avertit le Gicam.

Et le Gicam de lancer un appel aux chefs d’entreprise, afin qu’ils ne cèdent pas aux sirènes à la division, et qu’ils soient garants de la diversité et de la cohésion au sein de leurs entités.

Face à la montée vertigineuse de tous ces périls, le patronat interpelle également les personnes de bonne volonté, afin que tout soit mis en œuvre pour préserver l’environnement économique et social national, afin que l’entreprise continue de refléter la diversité sociopolitique du Cameroun, un atout et une spécificité que les investisseurs considèrent comme une composante majeure du dynamisme et de la résilience de l’économie du pays.

Le cri du cœur des milieux d’affaires, note-t-on, intervient alors que la montée des replis identitaires fait rage dans le pays et déborde dans les médias, avec ses élans de suprématisme, de stigmatisation et de radicalisation réciproques.

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