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Le Pdci se dit respectueux du droit à la différence politique suite à un accroc avec un correspondant de presse

Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) est respectueux du droit à la différence politique, a déclaré…

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) est respectueux du droit à la différence politique, a déclaré jeudi sa directrice de la communication, Mme Djénébou Zongo face à la presse, à la suite d’un incident survenu à un reportage impliquant notamment un correspondant de presse du journal L’Expression, un organe proche du pouvoir.« En politique, il y a le droit à la différence. Ce n’est pas parce  qu’on n’a pas le même point de vue que nous devons être des ennemis », a  dit Mme Djénébou Zongo, lors d’un point de presse au siège du Pdci, à  Abidjan, expliquant l’incident fâcheux survenu sur un lieu de reportage  avec un correspondant de presse de L’Expression à Yamoussoukro.

Selon  Mme Djénébou Zongo, des journalistes, ayant appris que le président  du Pdci, Henri Konan Bédié, procédait au dépôt de gerbes de fleurs sur  la tombe de feu Félix Houphouët-Boigny, au caveau familial, sont  accourrus « à l’occasion d’une cérémonie strictement privée ». 

«  Aucun organe de presse n’était convié, je dis bien aucun », a-t-elle  insisté, avant d’ajouter que « le caractère privé de cette cérémonie qui  se voulait dans la plus grande intimité a nécessité de la part des  services de sécurité de M. Bédié d’interdire la prise d’images aux  journalistes ».

Malgré cette interdiction, le  correspondent du quotidien de L’Expression, Diarra Traoré Yacouba, a «  désobéi en prenant les images dont le service de sécurité a demandé la  suppression. S’opposant à cette demande, il s’en est suivie une vive  discussion », a fait observer Mme Djénébou Zongo.  

Suite  à cette invective, Les Éditions Yassine, société éditrice du quotidien  L’Expression, a saisi l’Autorité nationale de la presse (ANP), organe  régulateur de la presse écrite et numérique ivoirienne. Et ce, afin  d’élucider la question.  

Dans un courrier,  l’ANP indique que « le correspondant aurait été contraint de supprimer  les images, le 5 mars 2019 à Yamoussoukro, à l’occasion de la cérémonie  de dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe de feu Félix Houphouët-Boigny  par M. Bédié ».  

La saisine de Les Éditions  Yassine adressée à l’ANP mentionne que « la directrice de la  communication du Pdci, Mme Djénébou Zongo aurait donné des  instructions à l’effet de supprimer les images » faites par le  correspondant de presse. 

En raison de ces  accusations, l’ANP a invité par courriers en dates des 2 et 17 mai 2019  Mme Djénébou Zongo à une séance de travail. Elle n’a répondu et donné  non plus une suite à l’invitation pour avancer sa version des faits  comme « promis » lors d’une entrevue téléphonique. 

«  Je n’ai pas répondu à cette invitation parce que je ne voulais pas  créer un précédent en acceptant de partir à une convocation où je  n’étais pas conviée. Je suis vraiment peinée », a laissé entendre la  directrice de la communication du Pdci.

Mme Djénébou Zongo qui s’interroge pourquoi ce communiqué de l’ANP  intervient « deux mois après les événements », a assuré de ses cordiales  relations avec l’ensemble de la communauté des journalistes en Côte  d’Ivoire.

« J’ai toujours eu de bonnes  relations avec toute la presse (…) le droit à la différence existe, ce  n’est pas qu’ aujourd’hui nous ne sommes pas au Rhdp (la coalition au  pouvoir) que des journalistes avec qui j’ai travaillé et eu des  complicités » vont devenir des «ennemis », a dit Mme Djénébou Zongo.  

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