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Le pétrole libyen, une manne exploitée en dents de scie

Les plus abondantes réserves d’Afrique, exploitées en dents de scie: alors que le bras de fer reprend entre autorités politiques rivales pour le contrôle de l’or noir, quelques éléments sur le pétrole libyen.

– QU’EST-CE-QUE LE « CROISSANT PETROLIER »?

Ce sont les ressources du « croissant pétrolier » que se disputent les deux autorités rivales en Libye: le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et un cabinet parallèle installé dans l’Est et soutenu par l’ANL, force paramilitaire dirigée par le maréchal Haftar.

Le « croissant pétrolier », région du nord-est de la Libye, est le poumon économique du pays, très dépendant des pétro-dollars. On y trouve le bassin de Syrte, qui recèle 80% des réserves de pétrole du pays. C’est aussi dans cette zone que sont installés les quatre terminaux, en plus du port de Hariga, à Tobrouk, près de la frontière égyptienne, par lesquels l’essentiel du pétrole libyen est exporté.

– UNE PRODUCTION EN DENTS DE SCIE, D’ABONDANTES RESERVES

La Libye produisait 1,6 million de barils par jour avant le soulèvement en février 2011 contre Mouammar Kadhafi. Sa production a été divisée par cinq pendant la guerre, avant de remonter à un million de barils par jour fin 2017.

La production de pétrole a ensuite rechuté, se réduisant de 450.000 barils par jour après l’annonce le 14 juin dernier de la suspension des opérations de la compagnie d’Etat libyenne, la National Oil Corporation (NOC) dans le « croissant pétrolier » en raison des violences.

Les réserves pétrolières prouvées de la Libye ont été évaluées à 48 milliards de barils par l’Opep, ce qui en fait les plus importantes d’Afrique, devant celles du Nigéria par exemple.


– DE NOMBREUSES COMPAGNIES ETRANGERES

La production pétrolière se partage entre la NOC et des compagnies étrangère qui s’associent à elle, et les unes aux autres, pour exploiter certains champs.

L’italienne ENI est la compagnie étrangère la plus importante en Libye – ancienne colonie italienne – où elle est implantée depuis 1959. En 2017, sa production s’est élevée à 384.000 barils équivalent pétrole/jour, son plus haut niveau dans le pays, selon ENI.

Egalement présent en Libye depuis les années 1950, le géant français Total, dont la production a atteint 31.000 barils équivalent pétrole/jour l’an dernier, un niveau plus que doublé par rapport à 2014 et 2015.

Au printemps dernier, Total a pris une participation dans le champ pétrolier libyen de Waha. La société américaine ConocoPhillips détient pour sa part 16,33% de ce champ, contrôlé majoritairement par la NOC.

Sont également actifs en Libye: l’espagnol Repsol, dont la production moyenne en 2017 a atteint 25.400 barils équivalent pétrole/jour; l’autrichien OMV qui y a produit 25.000 barils équivalent pétrole/jour en moyenne l’an dernier, et qui estime pouvoir monter jusqu’à 40.000 si la situation politique le permet; ou encore le norvégien Equinor (anciennement Statoil).

Le groupe russe Rosneft a lui signé en février 2017 un accord de coopération avec la compagnie d’Etat libyenne, en vue d’investissements dans le secteur des hydrocarbures dans le pays.


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