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Le retrait de la Côte d’Ivoire de la Cour africaine est un «recul pour les droits humains» (Amnesty)

La décision des autorités ivoiriennes de retirer aux individus et aux organisations non gouvernementales le droit de saisir directement la…

La décision des autorités ivoiriennes de retirer aux individus et aux organisations non gouvernementales le droit de saisir directement la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples marque un « recul des droits humains en Côte d’Ivoire», a estimé mercredi, Alice Banens, la conseillère juridique pour l’Afrique à Amnesty International.« Ce retrait privera les particuliers et les ONG ivoiriens d’un recours judiciaire précieux, lorsque leurs droits sont bafoués et qu’ils n’ont pas réussi à obtenir justice devant les tribunaux de leur propre pays», a ajouté Mme Banens dans une déclaration. 

Par ailleurs, elle a soutenu que ce retrait est également « une énième attaque de front au système régional de protection des droits humains».

Cette décision, qui prendra effet dans un an, a poursuivi, Mme Banens,  « intervient dans un contexte pré-électoral où le gouvernement ivoirien a multiplié les attaques contre des opposants politiques et voix dissidentes».

Auparavant, la conseillère juridique pour l’Afrique à Amnesty International a rappelé que la Cote d’Ivoire devient ainsi le quatrième pays africain, et le second en Afrique de l’Ouest, à retirer le droit des individus et des ONG de déposer des plaintes auprès de la Cour africaine.

Mercredi au terme d’un Conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a décidé de retirer sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, estimant que ses décisions perturbent l’ordre juridique interne du pays.

 Pour l’exécutif ivoirien, ce retrait  « fait suite aux graves et intolérables agissements que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples s’est autorisée  dans ses actions, et qui non seulement portent atteinte à la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire, mais sont de nature à entraîner une grave perturbation de l’ordre juridique interne des Etats et à saper les bases de l’Etat de droit, par instauration d’une véritable insécurité juridique ».

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