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Le Sénat nigérian veut punir le harcèlement sexuel à l’école

A la suite du scandale dit du « sexe contre de bonnes notes » qui a récemment secoué les universités…

A la suite du scandale dit du « sexe contre de bonnes notes » qui a récemment secoué les universités nigérianes, le Sénat est en train d’étudier un projet de loi visant à promulguer une loi punissant les coupables.Si l’initiative est acceptée, le projet de loi sur le harcèlement sexuel, qui a été adopté en deuxième lecture mercredi dernier, permettra de condamner les coupables à 14 ans de prison ferme.

Le texte, intitulé « Projet de loi portant loi visant à prévenir, interdire et réparer le harcèlement sexuel des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et d’autres domaines connexes 2019 », a été parrainé par le vice-président du Sénat, Ovie Omo-Agege.

L’Assistant spécial (à la presse) du président du Sénat, Ezrel Tabiowo, a déclaré jeudi que le projet de loi prévoyait jusqu’à 14 ans d’emprisonnement, avec une peine minimale de cinq ans, sans possibilité de payer une amende.

Selon le projet de loi, avoir des relations sexuelles avec un étudiant, demander à un étudiant ou à un futur étudiant d’avoir des relations sexuelles avec lui ou d’intimider ou de créer un environnement hostile ou offensant pour l’étudiant en sollicitant des rapports sexuels ou en faisant des avances sexuelles est un délit.

Il définit également le harcèlement sexuel comme le fait de saisir, serrer dans ses bras, embrasser, frotter, caresser, toucher, pincer les seins ou les cheveux, les lèvres, les hanches ou les fesses, ou toute autre partie sensuelle du corps d’un élève.

Il est interdit « d’envoyer à un étudiant manuellement, par courrier ou email des images, des vidéos ou tout autre objet nu ou sexuellement explicite lié au sexe, et de siffler ou faire un clin d’œil à un élève ou de crier, s’exclamer, plaisanter ou faire des remarques sexuellement flatteuses ou peu élogieuses sur le physique d’un élève, ou de suivre un élève partout ».

Deux chargés de cours de l’Université de Lagos, qui ont été mis en accusation par un rapport d’enquête de la BBC sur le sexe pour des notes, ont été suspendus de leurs fonctions et de nombreux cas similaires ont été rapportés dans d’autres institutions d’enseignement.

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