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Le Sénégal sur l’économie solidaire pour éradiquer le chômage

L'Etat du Sénégal, pour juguler le chômage parfois chronique des femmes et des jeunes, compte tirer pleinement profit de l'Economie…

L’Etat du Sénégal, pour juguler le chômage parfois chronique des femmes et des jeunes, compte tirer pleinement profit de l’Economie solidaire afin de créer des emplois pour cette frange de la population, a annoncé jeudi à Dakar, Dr Arame Top Sène, Directrice de l’Encadrement économique, social et solidaire.Au Sénégal, le taux du chômage s’établit en 2016 à 20, 5 % dont 29, 9 % pour les femmes et 12, 6 % pour les hommes. Face à cette situation, Dr Arame Top Sène a annoncé la volonté du gouvernement de faire de l’Economie solidaire « un moteur de développement et un moyen de lutte contre la vulnérabilité des femmes et des jeunes ».

Elle s’exprimait lors d’un atelier de restitution de l’étude de réforme du cadre juridique des affaires favorable aux entreprises sociales du Sénégal auquel ont participé des entrepreneurs sociaux, des acteurs de la société civile, du secteur privé formel et des décideurs.

« L’étude démarrée en janvier dernier, a été réalisée dans quatre régions à savoir Dakar, Thiès, Fatick et Kaolack. Elle a montré que les femmes et les jeunes sont actifs dans des secteurs pouvant faire partie de l’Economie solidaire. Mais au Sénégal, il n’y a pas encore une définition officielle de ce concept. Nous pensons néanmoins que l’étude peut contribuer à mieux l’appréhender », a déclaré Elimane Kane, Président de Leadership, Ethique, Gouvernance et Stratégies pour l’Afrique (Legs Africa).

M. Kane a expliqué que « l’Economie solidaire est une pratique économique ayant un impact social réel et devant également intégrer le développement durable et l’éthique ».

A sa suite, Dr Arame Top Sène, Dr Arame Top Sène, Directrice de l’Encadrement économique, social et solidaire a rappelé qu’il y a déjà eu « des initiatives en Economie solidaire au Sénégal avec les politiques d’ajustement structurel » intervenues dans les années 70 et 90. Une période durant laquelle, la population a voulu « prendre en charge son développement à travers la mise en place de coopératives agricoles et artisanales », selon la Directrice de l’Encadrement économique, social et solidaire.

En collaboration avec le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES/IFAN), Legs Africa veut aussi, au terme du partage des résultats de l’étude, « proposer un cadre juridique prenant en compte les spécificités de l’entrepreneuriat social en s’inspirant de modèles ayant réussi dans le monde ».

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