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Le Sri Lanka met fin à son moratoire sur la peine capitale pour les affaires de drogue

Le Sri Lanka a annoncé mercredi qu'il allait pendre les auteurs d'infractions en matière de drogue, se promettant de "réitérer…

Le Sri Lanka a annoncé mercredi qu’il allait pendre les auteurs d’infractions en matière de drogue, se promettant de « réitérer le succès » des Philippines pour lutter contre la drogue et mettant ainsi fin à un moratoire officieux sur la peine de mort en place depuis près d’un demi-siècle.

Le président Maithripala Sirisena a déclaré à son gouvernement qu’il était « prêt à signer les arrêts de mort » de récidivistes dans le domaine de la drogue, a expliqué le porte-parole du gouvernement Rajitha Senaratne.

« Dorénavant, nous allons pendre les auteurs d’infractions en matière de drogue sans commuer leurs condamnations à mort », a-t-il dit.

Depuis sa dernière exécution en 1976, le Sri Lanka commue les condamnations à mort en peines d’emprisonnement à perpétuité.

Selon le porte-parole du gouvernement, 19 criminels en matière de drogue ont vu leur condamnation à la peine capitale commuée en prison à vie. Il n’a pas été possible de déterminer s’ils seraient pendus aux termes du changement de politique annoncé.

Les autorités estiment qu’une approche plus ferme est nécessaire pour combattre la criminalité liée à la drogue, en pleine augmentation.

M. Senaratne a cité le cas découvert cette semaine d’un trafiquant de drogue dont la condamnation à mort avait été commuée en emprisonnement à perpétuité et qui avait organisé l’importation de 100 kilogrammes d’héroïne alors qu’il se trouvait derrière les barreaux.

Le gouvernement dit s’inspirer de la politique suivie aux Philippines. « Nous allons essayer de rééditer ce succès », a dit M. Senaratne évoquant notamment un déploiement de l’armée pour lutter contre la drogue.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré une guerre sans merci au trafic de drogue. La police philippine dit avoir tué environ 4.200 toxicomanes et trafiquants présumés mais les défenseurs des droits affirment qu’il faut multiplier ce chiffre par trois et dénoncent des exécutions extrajudiciaires.

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