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L’économie en vedette dans les journaux camerounais

Le fait économique tient le haut de l'affiche des journaux camerounais parus jeudi, reléguant au second plan les préoccupations de…

Le fait économique tient le haut de l’affiche des journaux camerounais parus jeudi, reléguant au second plan les préoccupations de gouvernance, de politique et d’insécurité.Il se pourrait bien, à en croire Cameroon Business Today, que la transformation locale des produits agricoles soit la recette miracle pour l’essor des petites et moyennes entreprises (PME) du pays, dont les pouvoirs publics attendent dans le cadre de la réduction des importations des denrées alimentaires.

Conscient de cet enjeu, explique l’hebdomadaire spécialisé, le Premier ministre Joseph Dion Ngute vient de prescrire la promotion de ces entités, souvent négligées et qui pourtant contribuent à hauteur de 28% dans le secteur secondaire.

Entre 2009 et 2016, l’industrie alimentaire locale a connu une forte hausse en termes de création d’entreprises, passant ainsi de 764 à 2564, appuie Défis Actuels, regrettant toutefois que 3% seulement des entreprises produisent à elles seules plus de 95% de la valeur ajoutée et l’essentiel du chiffre d’affaires du secteur secondaire, et ce malgré le dynamisme de l’industrie de transformation et la hausse considérable d’entreprises créées.

Il n’empêche, se console The Guardian Post, selon la Banque africaine de développement (BAD), le Cameroun connaît actuellement les meilleures performances économiques en Afrique centrale.

L’intérêt que portent la BAD et le gouvernement au secteur privé n’est pas anodin, prolonge Défis Actuels : il tient de ce que c’est l’instrument moteur de la croissance économique, auquel il convient d’accorder un plus grand accès aux financements afin d’accroître ses capacités d’investissement, et donc contribuer significativement à la lutte contre la pauvreté en offrant plus d’emplois aux Camerounais.

Le pays dispose d’immenses atouts lui permettant de produire en quantité et en qualité, opine Le Quotidien de l’Économie, ajoutant que le «Made in Cameroon», s’il était véritablement implémenté, constituerait «une valeur ajoutée à prix d’or» pour la croissance.

Et, pendant qu’on réfléchit aux stratégies de développement, d’autres, s’insurge EcoMatin, continuent de puiser allègrement dans les caisses publiques à l’instar de ces 15 fonctionnaires, mis aux arrêts depuis le 29 mars 2019 pour des faits de détournement d’une somme estimée à 735 millions FCFA, représentant des frais de mission payés frauduleusement à de nombreux autres fonctionnaires.

Le mode opératoire, complète The Post sur le sujet, résultait soit de la falsification d’un ordre de mission régulier, soit d’une fabrication partie du néant, les faussaires se servant de leurs bulletins de solde et des copies de leurs pièces d’identité pour obtenir des paiements à leur guise.

Une autre forme de dérives s’affiche en grande manchette du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à propos des réseaux sociaux : la diffusion devenue courante d’images de personnes en souffrance ou dans leur sphère privée, ou encore la divulgation de documents privés confidentiels, témoignent de l’usage incontrôlé et irresponsable de cet outil de communication.

A propos de documents sensibles et confidentiels, Mutations se souvient de cette note finalement fausse et qui, voici un mois, détaillait le plan de vol du chef de l’État Paul Biya pour un voyage à l’étranger, «un casanier au pouvoir» critiqué pour ses «courts séjours privés» en Europe et qui, a calculé le journal, n’a plus quitté le pays depuis 200 jours. Un record.

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