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Les bonnes et mauvaises fortunes du coronavirus relatées par les journaux camerounais

En pleine tempête du Covid-19, certains, selon les journaux camerounais parus mercredi, tirent leur épingle du jeu pendant que d'autres…

En pleine tempête du Covid-19, certains, selon les journaux camerounais parus mercredi, tirent leur épingle du jeu pendant que d’autres connaissent de cinglantes infortunes.Voici donc une bonne affaire autour du coronavirus, que rapporte EcoMatin : du fait de la rareté et du coût onéreux des masques faciaux médicaux, les entrepreneurs du secteur textile proposent aux populations des masques en tissu-pagne qui rapportent beaucoup. «Outre son aspect esthétique et la protection qu’il offre aux usagers, le masque fait à base de tissu-pagne a l’avantage d’être utilisable à plusieurs reprises, à condition qu’il soit lavé et désinfecté selon les indications. Un ouf de soulagement pour les usagers, qui jusqu’ici dépensaient beaucoup d’argent en utilisant les masques à usage unique mais surtout à durée limitée.»

Il s’agit d’un filon rentable, acquiesce son confère Le Quotidien de l’Économie : face à la demande exponentielle des populations, les couturiers de profession ou de circonstance voient leurs profits exploser au fur et à mesure que la psychose gagne du terrain. Et les affaires devraient davantage prospérer dans les jours à venir, prédit Le Jour, signalant que le gouvernement vient de rendre obligatoire le port du cache-nez dans les transports de masse.

Et la pharmacopée africaine dans tout ça ? se demande Diapason. Dans un environnement qui semble perdre l’équilibre face au «diable» qui sévit localement depuis le 6 mars 2020, le Cameroun, pourtant abondamment pourvu en matière d’experts dans les domaines de la recherche et de la médecine traditionnelles, se fait particulièrement discret sur la question.

Il y a de bonnes nouvelles venant des hôpitaux, note le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, signalant la guérison de 43 nouveaux patients, pour un total global de 60 à mardi soir. C’est dire, appuie son confrère The Guardian Post, que les données sont encourageantes, un mois après le premier cas de Covid-19 au Cameroun.

Là où les nouvelles sont moins réjouissantes, c’est du côté du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont le fonds de solidarité contre la pandémie, lancé le week-end dernier, vient d’être déclaré illégal par le gouvernement. Sous le titre «Covid-19 : Kamto confiné», Mutations explique que le leader de la formation a été stoppé net dans son initiative par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, qui a exhumé une loi de 1983 régissant les appels à la générosité publique et ordonné la fermeture des comptes bancaires ouverts à cette fin, et qui auraient recueilli 234 millions FCfa en seulement trois jours.

«La Covid-escroquerie de Kamto démasquée par le Minat», «Atanga Nji bloque Maurice Kamto», «Atanga Nji confisque les fonds de Kamto», titrent respectivement La République, Le Jour, Le Messager. Hebdomadaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), L’Action encourage pour sa part les citoyens à manifester leur générosité pour le fonds spécial de solidarité nationale créé la semaine dernière par le président Paul Biya, également leader dudit parti.

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