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Les Camerounais élisent leurs députés et conseillers municipaux, dimanche

Quelque 6,8 millions d'électeurs camerounais sont attendus dimanche dans les 26.336 bureaux de vote que compte le pays, en vue…

Quelque 6,8 millions d’électeurs camerounais sont attendus dimanche dans les 26.336 bureaux de vote que compte le pays, en vue de choisir leurs députés et conseillers municipaux pour les 5 prochaines années.Selon le directeur général des élections d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe public en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires, Éric Essousse, 96% des cartes de vote avaient déjà été distribuées en début de la semaine qui s’achève.

Ces élections couplées, auxquelles prennent part 35 formations, interviennent au terme de deux semaines d’une campagne électorale bien terne, marquée d’un côté par les appels au boycott avec en chef de file le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) qui se sont invités dans les opérations de propagande, et de l’autre par un climat de terreur dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie depuis plus de 3 ans à un sanglant conflit sécessionniste.

Face à la psychose rampante, dans cette partie du pays comptant environ 2 millions de votants, dont la grande majorité se retrouve aujourd’hui en errance à l’intérieur du pays ou en exil au Nigeria voisin, le gouvernement a annoncé la mise en place de «centres de vote». Il s’agit de regrouper plusieurs bureaux d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes ayant promis de ne jamais permettre la tenue desdites consultations sur un territoire dont ils proclamé l’indépendance.

De même, face à la tension grandissante, le pouvoir a déployé plus de 700 soldats supplémentaires dans ces zones où plusieurs candidats à la députation ou dans les conseils municipaux, majoritairement issus du Front social démocrate (SDF, opposition) et originaires des régions sous conflit qui constituent son fief, se sont par ailleurs désistés sous les menaces des séparatistes.

S’agissant des autres forces en présence, si le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), seul en course dans 17 circonscriptions législatives, peut déjà être assuré de 35 sièges à la prochaine Assemblée nationale où il tient déjà 148 sièges sur 180. La même formation contrôle actuellement 87,5% des 360 communes que compte le pays.

Mais cette hégémonie est de plus en plus contestée par de nouvelles dynamiques à l’instar du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PRCN), dont la campagne de porte-à-porte et sur les réseaux sociaux aura fait forte impression pendant les deux dernières semaines.

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