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Les dates marquantes de l’ETA

Principales étapes de l'histoire de l'organisation séparatiste basque espagnole ETA, dissoute en mai 2018, dont l'ancien chef politique Josu Ternera,…

Principales étapes de l’histoire de l’organisation séparatiste basque espagnole ETA, dissoute en mai 2018, dont l’ancien chef politique Josu Ternera, en cavale depuis 2002, a été arrêté jeudi matin en France.

– Lutte contre le franquisme –

– 31 juillet 1959: création, en pleine dictature espagnole, de l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna: Pays basque et Liberté) par un groupe d’étudiants nationalistes s’inspirant des mouvements de libération révolutionnaires.

– 7 juin 1968: un policier est abattu à Saint-Sébastien, premier attentat officiellement attribué à l’ETA qui sera tenue responsable de la mort de 853 personnes en quatre décennies de lutte armée.

– 20 décembre 1973: l’amiral Carrero Blanco, homme fort du régime franquiste, est assassiné à Madrid, sa voiture pulvérisée par une bombe.

– La démocratie visée –

– 15 octobre 1977: deux ans après la mort de Francisco Franco, une amnistie générale pour les prisonniers politiques, dont ceux de l’ETA, est concédée par le premier gouvernement démocratique.

– 25 octobre 1979: approbation du statut d’autonomie du Pays basque.

– 1980: année la plus sanglante de l’ETA, qui a poursuivi son action clandestine, avec au moins 92 morts dans des attentats.

– décembre 1983: apparition des GAL, organisation parapolicière responsable de 28 assassinats de militants basques jusqu’en 1987.

– 19 juin 1987: attentat le plus meurtrier de l’ETA, 21 morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Barcelone (nord-est).

– 12 juillet 1997: l’ETA tire deux balles dans la nuque du jeune élu conservateur Miguel Angel Blanco, après un enlèvement de 48 heures qui tient le pays en haleine. Les médecins n’arrivent pas à le sauver. Sa mort, le 13 juillet, entraîne des manifestations sans précédent de millions de personnes contre l’ETA.

– Le chaud et le froid –

– 16 septembre 1998: annonce d’une trêve unilatérale et illimitée par l’ETA, rompue fin 1999 après l’échec de discussions avec le gouvernement.

– 17 mars 2003: Batasuna, bras politique de l’ETA créé en 1978, est mis hors-la-loi en Espagne.

– 22 mars 2006: l’organisation indépendantiste annonce un « cessez-le-feu permanent » mais un attentat à l’aéroport de Madrid (2 morts) en décembre rompt de facto cette trêve. L’ETA commettra sept assassinats jusqu’à l’été 2009.

– 17 novembre 2008: arrestation en France du chef militaire de l’ETA, Garikoïtz Aspiazu Rubina, « Txeroki ». Ses cinq successeurs seront tour à tour arrêtés.

– 9 août 2009: derniers attentats de l’ETA sur le sol espagnol. En mars 2010, dernière victime, un policier français tué lors d’une course poursuite en région parisienne.

– Fin de la lutte armée –

– 20 octobre 2011: l’ETA annonce « l’arrêt définitif de son activité armée » et appelle Paris et Madrid à un dialogue direct, sans succès.

– 24 novembre 2012: l’ETA se dit prête à négocier avec la France et l’Espagne en vue de sa « dissolution ». Fin de non-recevoir de Madrid.

– 8 avril 2017: l’organisation clandestine annonce son « désarmement total » et remet à la justice française la liste de ses caches, geste salué par Paris mais insuffisant pour Madrid. Quelques semaines plus tard, elle annonce avoir lancé un débat interne sur son avenir.

– Dissolution –

– 22 février 2018: le quotidien basque Gara annonce que l’ETA a commencé à voter sur sa dissolution.

– 20 avril: l’organisation indépendantiste reconnaît le « mal » qu’elle a causé pendant sa lutte armée et demande « pardon » aux victimes n’ayant pas été partie prenante dans le conflit et à leurs familles.

– 3 mai: l’ETA annonce dans une « déclaration finale » sa dissolution avec le démantèlement de « l’ensemble de ses structures » et la « fin de toute activité politique ». Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy prévient que l’ETA ne bénéficiera « pas d’impunité pour ses crimes ». La dissolution a lieu le lendemain lors d’une conférence dans le sud-ouest de la France.

– 1er octobre: les chefs de gouvernement français et espagnol célèbrent la « victoire » de leurs pays dans la lutte contre l’ETA.

– 16 mai 2019: un des anciens chefs les plus influents d’ETA, Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, plus connu sous le nom de Josu Ternera, est arrêté en France.

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