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Les deux précédentes rencontres Trump-Kim

Avant leur rencontre historique de dimanche, les dirigeants américain et nord-coréen s’étaient déjà entretenus deux fois, en 2018, à Singapour…

Avant leur rencontre historique de dimanche, les dirigeants américain et nord-coréen s’étaient déjà entretenus deux fois, en 2018, à Singapour et, en 2019, à Hanoï, lors de deux sommets bien différents.

Le 30 juin, Donald Trump a fait quelques pas en compagnie de Kim Jong Un sur le sol nord-coréen, une première pour un président américain, et a invité le leader nord-coréen aux Etats-Unis.

– le succès de Singapour –

Cette journée du 12 juin 2018 a vu le président de la première puissance mondiale afficher une étonnante complicité avec l’héritier de la dynastie des Kim qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis plus de 60 ans.

« Ce fut une visite incroyable », a commenté M. Trump après son tête-à-tête avec Kim Jong Un, premier face-à-face entre les deux hommes.

Le sommet s’est achevé sur une déclaration commune évoquant la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », formulation toutefois vague permettant aux deux parties d’en faire des interprétations très différentes.

Le locataire de la Maison Blanche, qui revendique haut et fort son approche iconoclaste de la diplomatie, a assuré que le processus de dénucléarisation pourrait commencer « très rapidement », après des décennies de tensions autour des ambitions atomiques de Pyongyang. « Il n’y a plus de Menace Nucléaire de la part de la Corée du Nord », a-t-il même écrit, dans un tweet.

Une semaine après, lors d’une visite en Chine, Kim Jong Un a indiqué de son côté que « si les deux parties parviennent progressivement à appliquer les consensus du sommet, cela ouvrira une nouvelle et importante phase pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».

– l’échec d’Hanoï –

Le 28 février 2019, la deuxième rencontre entre les deux hommes à Hanoï, au Vietnam, s’est soldée par un échec, butant notamment sur la question de la levée des sanctions réclamée par le régime reclus d’Asie de l’Est.

Donald Trump a affirmé que Pyongyang avait exigé la levée de toutes les sanctions qui lui sont imposées du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits. Le Nord-Coréen a assuré qu’il n’avait demandé qu’une levée « partielle » de ces restrictions.

Donald Trump et Kim Jong-un ont toutefois assuré que leurs relations demeuraient cordiales. Le président américain évoquera même, dès avril, la possibilité d’un troisième sommet.

Ce n’est que plusieurs jours après que l’agence de presse officielle nord-coréenne a pris acte de l’échec du sommet. « L’opinion publique ici et à l’étranger (…) éprouve des regrets, blâmant les États-Unis pour le sommet qui a pris fin sans un accord », a écrit dans un éditorial l’agence KCNA.

A Hanoï, on se souviendra que Kim Jong Un a répondu à une question de journaliste étranger : une première, de mémoire des journalistes de l’AFP suivant le dossier nord-coréen depuis des années.

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