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Les journaux camerounais à fond sur la crise au sein du parti au pouvoir

L'élection des nouveaux conseils municipaux, dans les grandes agglomérations du pays, révèle des plaies béantes au sein du Rassemblement démocratique…

L’élection des nouveaux conseils municipaux, dans les grandes agglomérations du pays, révèle des plaies béantes au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), à en croire les commentaires qu’en font les journaux locaux parus jeudi.La grande manchette de Le Jour, «Élection des maires : grande pagaille au RDPC», suffit sans doute à elle seule pour traduire le malaise à l’intérieur même d’une formation revendiquant la suprématie sur des centaines d’autres. En effet, explique la publication, alors qu’on se serait attendu à un consensus, les opérations de désignation des super-maires, dans les grandes agglomérations jadis régentées par un délégué du gouvernement nommé par le chef de l’État, ramènent à la surface des batailles fratricides.

Dans plusieurs localités du pays, rapporte le quotidien à capitaux privés, les choix du comité central, venant imposer des personnes investies on ne sait quand, ni par qui, cristallise les frustrations et met à mal le principe de démocratie dont se targue le parti.

Dans la métropole économique, Douala à Cameroon Tribune signale l’élection de Victor Roger Mbassa Ndine au poste de maire de la Ville, il a fallu, précise InfoMatin, deux bons jours pour ramener les rebelles à la raison au nom du respect de la discipline du parti, de l’impérieuse nécessité de préserver la cohésion dans les rangs ainsi que l’ordre public.

«RDPC, chaos debout», persiffle Mutations à propos de «la victoire du désistement» sur fond de tractations de coulisses. La rupture semble actée entre les instances dirigeantes du parti aux affaires et ses militants de base, soupire Défis Actuels. Et ce n’est pas avec l’élection des maires de ville que le problème a commencé. «Lors de l’élection des conseillers municipaux, les populations de plusieurs villes se sont opposées au diktat des candidats du parti.»

«Cela démontre un réel malaise au sein du RDPC. Une totale déconnexion entre le sommet et la base du parti», commente, dans les colonnes de la dernière publication citée, le chercheur Guy Beaudry Jengu, craignant désormais une implosion inéluctable si ce malaise n’est pas réglé par les instances dirigeantes.

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