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Les jugements prononcés dans le cadre les événements d’Al Hoceima font la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur le verdict condamnant les accusés dans le cadre des événements d'Al…

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur le verdict condamnant les accusés dans le cadre des événements d’Al Hoceima et le discours de victimisation à l’occasion du Mondial 2018.Le verdict qui a condamné les accusés dans le cadre des événements d’Al Hoceima a fait la Une de tous les quotidiens nationaux. La défense compte interjeter appel, au vu des peines jugées trop lourdes. Tour d’horizon.

+Al Massae+ écrir que la boucle est bouclée en première instance. Le verdict condamnant les accusés dans le cadre des événements de la ville d’Al Hoceima est tombé. Les regards sont désormais braqués sur la Cour d’appel, dans l’espoir d’une réduction de peines estimées lourdes par la défense, les familles des prévenus et nombre d’observateurs. Ainsi, les quatre meneurs du «hirak», dont Nasser Zefzafi, ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Le quotidien, qui ne commente pas les sentences, rapporte les verdicts et les chefs d’accusation retenus contre les prévenus, chacun en ce qui le concerne.

Il s’agit, précise le journal, « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », de «tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », de « préparation d’une conspiration contre la sécurité intérieure du royaume», de «réception de fonds et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité, la stabilité et la souveraineté du pays», de «volonté d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’Etat et les institutions nationales», de «l’organisation d’une manifestation non autorisée et de rassemblements publics sans autorisation», d’«attroupement armé», d’«offense et violence à l’encontre des forces publiques ayant causé des blessures avec préméditation, la désobéissance armée, la détérioration de véhicules et de biens publics».

+Assabah+, qui dépeint l’atmosphère régnant à l’intérieur de la salle N° 7 qui abritait le procès et dans l’enceinte de la Cour d’appel au moment où le magistrat, Ali Ettarchi, prononçait les verdicts, fait savoir que «les familles des inculpés n’ont pas pu retenir leurs larmes et se sont évanouies sur les lieux, dénonçant la lourdeur des sentences» que certaines ont qualifiées «d’injustes».

Dans des déclarations au quotidien, deux avocates de la défense ont également estimé que «les sentences étaient lourdes d’autant que, tout au long du procès, rien ne condamnait les prévenus hormis leurs mouvements de colère et leurs manifestations dans les rues de la ville». Dans le même sillage, la défense a lié la nature des verdicts à une politisation de l’affaire qui sape l’indépendance de la justice.

Dans le même sillage, +Al Ahdath+ rapporte que «les accusés dans le cadre des événements d’Al Hoceima ont été condamnés à la prison ferme après un procès marathon de pas moins de 90 audiences ».

Le quotidien, qui rappelle les plaidoiries des avocats de la défense et les répliques du représentant du ministère public tout au long du procès, pointe du doigt «les manipulateurs» des accusés dans ces événements. «AL Hoceima…. Ceux qui induisaient en erreur Aïcha devaient être contents», écrit le quotidien en se référant à cet adage populaire marocain qui résume l’histoire de «personnes qui promettaient monts et merveilles à une fille pour l’empêcher d’accepter la demande en mariage qui lui avait été présentée et la laisser finalement esseulée».

De même, +Al Massae+ se penche sur ce procès qui a si longtemps tenu en haleine l’opinion publique nationale. «La justice distribue environ trois siècles sur les détenus du hirak du Rif», titre la publication, qui rappelle également les sentences et les chefs d’accusation retenus contre chacun des accusés, au nombre de cinquante.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ indique qu’à la faveur de la compétition footballistique planétaire qui se déroule en Russie, « le discours communautariste et les clivages identitaires sont remontés à la surface ».

Certes à l’occasion de chaque compétition sportive internationale, « nous avons toujours droit à ce discours de victimisation » de la part des équipes représentant des pays du sud qui font souvent figure d’outsiders à quelques exceptions près, mais pour ce Mondial 2018, avec l’entrée en lice du fameux VAR, l’assistant vidéo à l’arbitrage, et les conséquences qu’il a eues sur les résultats des matches, « les tenants du discours complotiste se trouvent confortés dans leur thèse selon laquelle on ne veut pas de nous dans les grandes compétitions ».

Au-delà de la véracité ou non de la thèse, le « danger » de cette approche va en réalité au-delà du simple cadre sportif et « reflète un état d’esprit général », marqué par « les préjugés, la méfiance d’entrée de jeu qui finit par générer le défaitisme puis la défaite ».

+L’Opinion+ revient sur la recherche et le développement au Maroc. Le journal  souligne la nécessité pour le Maroc de s’engager sérieusement en recherche et développement et définir les priorités en relation avec ses besoins et en relation avec le reste du monde.

Le ministère de l’Education nationale devrait former « des enseignants en science de bon niveau » et encourager et même subventionner des laboratoires de science dans les écoles privées, suggère-t-il.

De plus un apprentissage intensif de la langue anglaise, en plus de l’arabe et de français, serait très utile aux élèves et aux étudiants pour communiquer avec la communauté scientifique anglophone, ajoute-t-il, soulignant la nécessité pour les « leaders » en science, ingénierie, technologie et mathématiques d’inspirer non seulement leurs collègues dans les universités et aux colloques internationaux, mais aussi la prochaine génération dans les lycées.

Côté sport,  +Al Akhbar+ rapporte que les joueurs de l’équipe nationale quittent le territoire russe après une participation mitigée à la coupe du monde FIFA 2018. Les Lions de l’Atlas, qui ont perdu leurs deux premiers matches face à l’Iran et au Portugal, avant de mettre en échec l’Espagne, ont néanmoins donné une belle image du Maroc, malgré tout.

Au lendemain de leur dernier match en ce Mondial russe, les joueurs ont pris des destinations diverses. En tout cas, tous les internationaux ne sont pas rentrés au Maroc, fait savoir le quotidien arabophone.

Un premier groupe est bien évidemment rentré au Maroc. Un deuxième groupe de joueurs a, quant à lui, préféré rentrer directement en Europe, dans les pays de résidence respectifs, alors qu’un troisième groupe a carrément décidé de partir directement en vacances. Accompagnés de leurs petites familles, ils se sont envolés vers des complexes touristiques asiatiques, comme le précise le quotidien arabophone.

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