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Les quotidiens burkinabè commentent la réouverture du marché de Ouagadougou

Les quotidiens burkinabè de ce mardi insistent la réouverture, la veille, du grand marché de Ouagadougou dénommé Rood-woko.«Mesures barrières contre…

Les quotidiens burkinabè de ce mardi insistent la réouverture, la veille, du grand marché de Ouagadougou dénommé Rood-woko.«Mesures barrières contre le Covid-19 dans les marchés: la réouverture de Rood-woko comme phase pilote», arbore en première page le quotidien privé Aujourd’hui au Faso.

A ce propos, le quotidien national Sidwaya relate que c’est après 23 jours de fermeture à cause du coronavirus que le marché central de Ouagadougou a rouvert ses portes, hier lundi 20 avril 2020. 

Le journal fait remarquer que «pour les commerçants, c’est un soulagement, pourtant, la vigilance reste de mise pour les autorités, tant que la fin de la pandémie (de coronavirus) n’a pas été déclarée».

C’est à juste titre que Le Pays (privé), affiche: «Réouverture du marché de Ouaga: les autorités appellent à la discipline individuelle et collective», précisant que «les commerçants (sont) attendus au tournant».

De l’avis du confrère, les commerçants du marché central de la capitale burkinabè ont l’occasion ici de «prouver que marché ne rime pas forcément avec capharnaüm».

«Rood-woko: a-t-on ouvert la boîte de pandore ?», se demande, pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso.

Le journal indique que l’on verra donc d’ici quelques jours si cette réouverture pilote sera concluante, avant de mentionner que «mais on a bien peur, au vu des scènes observées quelques heures à peine après la cérémonie d’ouverture, que ce ballon  d’essai n’éclate avec les conséquences sanitaires dramatiques qu’on peut imaginer».

A en croire L’Observateur Paalga, le plus grave, c’est l’effet d’entraînement que cette décision pourrait avoir. «Car si les marchés peuvent rouvrir, il n’y a aucune raison  que les maquis, les restaurants n’en fassent pas autant. Il n’y a aucune raison que les cars de transport de passagers ne reprennent pas la route», commente le doyen des quotidiens privés. 

Et d’ajouter: «Quid des lieux de culte catholiques, protestants et musulmans alors que les disciples de Mahomet sont en train d’entrer dans la période sainte du Ramadan ?».

En guise de conclusion, le commentateur de L’Observateur Paalga mentionne qu’«il faut donc espérer pour les populations que les décideurs ont mesuré toute la portée et les implications de leurs actes  et qu’en rouvrant Rood-Woko,  on n’a pas ouvert la boîte de Pandore, libérant ainsi tous les malheurs liés au Covid-19».

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