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Les ravages environnementaux de Halcyon Agri dénoncées au Cameroun

L'organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace a dénoncé les ravages sur l'environnement et sur les populations autochtones pygmées exercés par la…

L’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace a dénoncé les ravages sur l’environnement et sur les populations autochtones pygmées exercés par la multinationale Singapourienne Halcyon Agri qui exploite des plantations de caoutchouc à travers une filiale locale la société SUDCAM, a-t-on appris samedi auprès de cette ONG.Dans un communiqué dont APA a obtenu une copie samedi, Greenpeace Africa demande à ce géant mondial du caoutchouc à « stopper la destruction des moyens de subsistance des communautés et la biodiversité au Cameroun ».

Pour Greenpeace, SUDCAM qui a créé une plantation d’hévéa, « est responsable de la nouvelle série de défrichages la plus dévastatrice de l’agriculture industrielle dans le bassin du Congo ».

Selon les mêmes sources, « SUDCAM a procédé au défrichage de 10.000 hectares de forêt dense tropicale pour faire place à une plantation d’hévéas entre 2011 et 2018 », regrettant que le défrichage de la forêt a même « connu une accélération considérable » ces derniers mois.

Pourtant « les concessions de SUDCAM sont situées dans la périphérie de la réserve faunique du Dja, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987 en raison de sa valeur universelle exceptionnelle en matière de biodiversité végétale et faunique », précise le communiqué.

L’Unesco a pointé SUDCAM « comme étant une nouvelle menace sérieuse pour la réserve faunique du Dj », rappelle Greenpeace.

La réserve n’est désormais séparée des plantations de SUDCAM que par une ceinture forestière d’à peine 100 à 200 mètres.

Par ailleurs, « les campements des peuples autochtones pygmées à l’intérieur des concessions ont été complètement détruits sans mesures de relocation ou de compensation », dénonce Greenpeace.

En signant une convention en 2011 avec cette société, le gouvernement camerounais lui a accordé une série d’avantages pour développer un projet mené dans la plus grande opacité, dénonce Greenpeace.

Selon l’ONG, « un membre influent de l’élite politique camerounaise détient 20% de SUDCAM et la société se trouve à proximité de la maison du président du Cameroun Paul Biya ».

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