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Ligue des Champions: Pochettino, l’anti-Barça

Tottenham a besoin d'un résultat et c'est contre le pire ennemi de Mauricio Pochettino: légende de l'Espanyol Barcelone, l'entraîneur argentin…

Tottenham a besoin d’un résultat et c’est contre le pire ennemi de Mauricio Pochettino: légende de l’Espanyol Barcelone, l’entraîneur argentin tentera de mener ses « Spurs » à une victoire contre le grand Barça mercredi lors de la 2e journée de la Ligue des champions.

Battus sur sur le fil à Milan contre l’Inter (2-1) lors de la première journée du groupe B, les Londoniens peuvent difficilement se permettre une défaite à Wembley face aux champions d’Espagne.

Un revers contre la bande à Messi, et Tottenham aurait alors une montagne à gravir pour aller chercher la qualification pour les huitièmes de finale.

Une situation périlleuse qui rappellera sans doute à Pochettino ses trois années à la tête des « Periquitos » (« Perruches »), au cours desquelles il a fallu tenir à distance la relégation et faire au mieux malgré les restrictions financières.

L’ancien défenseur du club, chouchou des supporters pendant neuf saisons, a gardé une aversion pour le grand Barça, qu’il a réussi à battre une fois en neuf derbies derrière le banc de l’Espanyol (contre 5 défaites et 3 nuls).

Mais son seul succès reste un moment clé pour Pochettino. En février 2009, il remportait sa première grande victoire en tant que manager dans les circonstances les plus improbables, l’Espanyol surprenant le Barça de Pep Guardiola au Camp Nou.

– « Un souvenir incroyable » –

C’était la première victoire de l’Espanyol sur la pelouse des « Blaugrana » en 27 ans et, même aujourd’hui, Pochettino (46 ans) n’arrive toujours pas à y croire.

« Je ne sais pas comment on a fait. Tout le monde disait que l’Espanyol était mort et qu’il n’avait aucune chance », se souvient-il. « C’était une victoire spéciale et un souvenir incroyable. »

Sa relation particulière avec l’Espanyol et ses fans, ses douze ans en Catalogne, lui ont fait prendre la mesure de la rivalité. Elles l’ont aussi poussé à se positionner très fermement sur l’éventualité d’entraîner un jour le Barça.

« C’est quelque chose qui est plus que compris » par le public espagnol, assure l’Argentin. « J’ai beaucoup d’amis à Barcelone, qui sont Blaugrana et pour qui j’ai beaucoup de respect, mais mon chemin, et celui de Barcelone, sont différents, des directions opposées, et les entraîner serait impossible. »

« Cela me motive d’être un Periquito et après avoir vécu tant d’années à Barcelone », a-t-il déclaré cette semaine au journal sportif espagnol Marca. « Retourner en ville, c’est toujours sympa et jouer contre Barcelone aussi. C’est toujours motivant. »

Pochettino, qui a remporté une impressionnante victoire en phase de groupes de la Ligue des champions contre le Real Madrid la saison passée, sait que Tottenham est capable de renverser les plus grandes équipes.

Mais il faudra sans doute pour ça un grand Harry Kane. Ca tombe bien, l’attaquant s’est débarrassé ce week-end de sa léthargie du début de saison. L’Anglais a marqué deux buts lors de la victoire à Huddersfield (2-0), semblant prouver qu’il a digéré la Coupe du monde et que les « Spurs » sont de nouveau prêts à redécoller après une fin d’été compliquée.

« Il s’agit d’apprécier le match de demain et (de jouer contre) le meilleur joueur du monde, Messi », a déclaré Pochettino mardi, avant de lancer un message à ses troupes.

« Soyez optimistes, heureux et souriants quand vous entrez sur le terrain », a-t-il recommandé. « Ne soyez pas trop sérieux. »

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