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L’Indonésie marque le premier anniversaire du séisme et du tsunami de Palu

L'Indonésie a marqué samedi le premier anniversaire du séisme et du tsunami qui avaient entraîné la mort de plus de…

L’Indonésie a marqué samedi le premier anniversaire du séisme et du tsunami qui avaient entraîné la mort de plus de 4.000 personnes dans la région de Palu, sur l’île des Célèbes.

Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi soir à Palu à une prière collective à la mémoire des victimes du tremblement de terre de magnitude 7,5, qui avait été suivi d’un raz-de-marée dévastateur.

Environ 4.300 personnes ont été comptabilisées comme décédées ou portées disparues. Près de 60.000 autres vivent toujours dans des abris de fortune, leur domicile n’ayant pas été reconstruit, selon la Croix-Rouge.

Au moment du séisme, des quartiers entiers se sont littéralement enfoncés dans la terre en raison des secousses telluriques, un processus connu sous le nom de liquéfaction.

Elsa Lawira, dont le fils de sept ans a péri dans la catastrophe, se trouvait parmi les 3.000 personnes qui se sont rassemblées pour la veillée de prières dans le district de Balaroa, le secteur le plus lourdement touché de l’agglomération de Palu qui avait été dévastée par le séisme.

« L’année qui vient de s’écouler a été traumatisante », a-t-elle confié à l’AFP en sanglotant.

Une ancienne habitante de Balaroa, Lusiana, a perdu sa mère, son père et un frère dans la catastrophe. Depuis un an son « existence est complètement vide », selon son témoignage.

La catastrophe a également détruit des bateaux de pêche, des magasins et des systèmes d’irrigation, privant nombre d’habitants de leurs moyens de subsistance.

« Je vis dans cette tente depuis le séisme », confie Ela, mère de quatre enfants.

« C’est vraiment difficile. Mes enfants tombent malades. Il fait souvent très chaud. Et parfois, après la pluie, nous devons dormir sur un sol mouillé », poursuit-elle. « Le père des enfants travaille mais nous ne pouvons pas nous permettre d’acheter un matelas. »

Nani, qui a elle aussi quatre enfants, a aussi perdu sa maison: « J’ignore si on va me donner un domicile permanent. »

Dans toute la zone, des centaines d’écoles n’ont toujours pas été réparées.

Beaucoup « sont tellement endommagées qu’il est trop dangereux d’y entrer, ce qui fait que les enfants doivent aller à tour de rôle dans des salles de classe temporaires qui ne sont pas suffisamment grandes pour accueillir tout le monde en même temps », a indiqué l’organisation Save the Children.

L’Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s’est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.

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