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L’Iran dévoile son premier avion de combat

L'Iran a dévoilé mardi son premier avion de combat à l'occasion d'une parade à Téhéran, le président Hassan Rohani assurant…

L’Iran a dévoilé mardi son premier avion de combat à l’occasion d’une parade à Téhéran, le président Hassan Rohani assurant que la force militaire de son pays visait seulement à dissuader ses ennemis.

La télévision d’Etat a montré le président Rohani assis dans le cockpit de l’avion baptisé « Kowsar », lors de la journée nationale de l’Industrie de la Défense.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, cet avion de chasse, de fabrication 100% iranienne, dispose d’équipements techniques « de pointe », dont des radars polyvalents. L’appareil a été testé avec succès et une démonstration de vol a été diffusée par certains médias officiels.

« Quand je parle de notre aptitude à nous défendre, cela signifie que nous cherchons une paix durable », a dit M. Rohani dans un discours diffusé par la télévision.

« Certains pensent que quand on accroit sa force militaire, c’est qu’on cherche la guerre. Mais nous cherchons plutôt la paix et nous ne voulons pas la guerre », a t-il poursuivi.

« Si nous n’avons pas de moyens de dissuasion, cela donnera un feu vert aux autres pour entrer dans ce pays », a-t-il encore argué.

– « Activités néfastes » –

Le ministre de la Défense Amir Hatami avait annoncé cet évènement samedi dernier, affirmant que son pays cherchait à améliorer ses capacités balistiques pour répondre aux « menaces » d’Israël et des Etats-Unis, ses ennemis jurés.

« Nos ressources sont limitées », mais « nous mettons à niveau nos missiles en fonction des menaces et des actions de nos ennemis, comme moyen de dissuasion ou de riposte dévastatrice », avait-il dit.

Pendant des années, la République islamique d’Iran avait été mise au ban des nations en raison de son programme nucléaire controversé et son économie avait été asphyxiée par les sanctions internationales, avant la conclusion en 2015 d’un accord bridant ce programme et permettant la levée progressive des sanctions.

Mais après l’arrivée au pouvoir en 2017 aux Etats-Unis de Donald Trump, hostile à l’Iran, Washington a décidé en mai dernier de se retirer de l’accord nucléaire et il a unilatéralement rétabli le 7 août des sévères sanctions à l’encontre de l’Iran.

Une nouvelle salve de sanctions touchant le secteur des hydrocarbures en novembre devrait maintenir la pression sur Téhéran. Des analystes estiment que les ventes de brut iranien pourraient baisser de 700.000 barils par jour par rapport à leur niveau actuel qui est de 2,3 millions de barils par jour.

Malgré les sanctions, M. Trump a dit qu’il restait « ouvert » à un « accord plus global qui concernerait l’ensemble des activités néfastes (de l’Iran), y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme ».

Le 13 août, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait affirmé qu’il n’y aurait ni guerre ni négociations avec les Etats-Unis, les problèmes de son pays étant le résultat d’une mauvaise gestion du gouvernement plutôt que du rétablissement des sanctions.

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