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Longue et poreuse, la frontière américano-mexicaine difficile à sécuriser

Le président américain Donald Trump a beau avoir renforcé la sécurité à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis,…

Le président américain Donald Trump a beau avoir renforcé la sécurité à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, elle reste poreuse et des clandestins continuent à la franchir quotidiennement.

Dans la ville mexicaine de Tijuana, face à la ville américaine de San Diego, plusieurs centaines de migrants venus d’Amérique centrale ont tenté dimanche de passer en force à travers le mur métallique qui marque la frontière.

Si 42 d’entre eux ont finalement été arrêtés, les autorités américaines ont admis que « de nombreux » autres ont réussi à traverser.

Ces migrants avaient pourtant choisi l’endroit considéré comme l’un des plus sécurisés avec ses deux, parfois trois, séries de barrières métalliques surmontées de fils barbelés et ses patrouilles régulières de police.

Quelques kilomètres plus à l’est se trouvent des barrières plus faciles à escalader. Mais il faut ensuite affronter un terrain montagneux et difficile où la police aux frontières patrouille aussi en nombre. Encore plus loin, les migrants doivent franchir le désert ou les eaux du fleuve frontalier Rio Grande.

Entre octobre 2017 et septembre 2018, la police américaine aux frontières a intercepté 521.090 personnes qui tentaient d’entrer illégalement sur le territoire. Et, en l’absence de chiffre fiable, on estime à plusieurs centaines celles ayant réussi.

Les 3.200 kilomètres de frontière –qui va de l’océan Pacifique au Golfe du Mexique– ont toujours été difficiles à sécuriser.

Environ 1.100 km sont équipés d’obstacles qui vont de parois mobiles à des barrières hautes de 2,5 à 9 mètres. Ils sont installés surtout en Californie, au Nouveau-Mexique et en Arizona, où le tracé est relativement droit et où la plupart des terres appartiennent à l’Etat fédéral.

Au Texas, qui partage le plus de frontière avec le Mexique, le tracé suit le cours sinueux du Rio Grande par conséquent il est difficile de construire une véritable barrière. Et la majorité des terres appartiennent à des propriétaires privés soucieux d’avoir accès au fleuve.

De plus, les zones urbaines connaissent un fort trafic de frontaliers et de marchandises.

Début 2018, M. Trump a demandé au Congrès un budget de 25 milliards de dollars pour sécuriser l’ensemble de la frontière. Mais il n’a obtenu qu’1,6 milliard pour financer un mur d’une dizaine de mètres de hauteur dans les deux zones les plus peuplées: à Tijuana et à McAllen, dans l’est du Texas.

Entre ces deux points et entre les différents postes frontières, les autorités ont également installé des systèmes de caméras et d’éclairages, alors que les zones sensibles sont surveillées par des drones.

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