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L’opposant équato-guinéen arrêté au Tchad est rentré libre à Malabo

Soulagé mais "préoccupé", l'opposant équato-guinéen Andres Esono Ondo arrêté le 11 avril au Tchad et libéré mercredi, est arrivé à…

Soulagé mais « préoccupé », l’opposant équato-guinéen Andres Esono Ondo arrêté le 11 avril au Tchad et libéré mercredi, est arrivé à Malabo jeudi où il a retrouvé sa famille et les militants de son parti, a constaté un journaliste de l’AFP.

« J’ai été détenu pendant 13 jours. J’étais très anxieux et préoccupé que l’on me rapatrie ici clandestinement », a déclaré à l’AFP M. Esono Ondo à son domicile.

Le 11 avril, le secrétaire général de Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), l’un des principaux partis d’opposition en Guinée équatoriale, a été arrêté au Tchad alors qu’il se rendait au congrès d’un parti d’opposition tchadien.

Peu après, Malabo l’a accusé d’avoir eu pour « unique objectif l’acquisition d’armes et de munitions ainsi que le recrutement de terroristes pour commettre un coup d’Etat en Guinée équatoriale avec un financement étranger ».

Libéré mercredi par les autorités tchadiennes, après 13 jours de détention, M. Esono Ondo a décidé de rentrer chez lui à Malabo.

Au côté de sa famille, l’opposant raconte: « J’ai perdu des kilo, je suis rentré sans ma valise, sans mon ordinateur et mon téléphone, je ne sais pas où tout cela se trouve. »

Ce dernier affirme que « faute de preuves envoyées par Malabo, les autorités tchadiennes ont décidé de (le) libérer ». Contactées par l’AFP, les autorités tchadiennes n’ont pas souhaité donner les raisons de sa libération.

« Le régime a peur de faire face à une vraie opposition », a déclaré l’opposant équato-guinéen, accusant Malabo « de monter de fausses accusations contre ses citoyens à l’étranger pour qu’ils soient emprisonnés ».

En 2015, Andres Esono Ondo, avait été accusé d’avoir recruté une personne malade d’Ebola en vue d’introduire le virus en Guinée équatoriale au moment de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAF).

Il avait été relaxé après que ces accusations se furent révélées fausses et montées de toute pièce par des proches du régime.

La Guinée équatoriale a connu une histoire agitée de coups et tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance de l’Espagne en 1968.

Le régime de M. Obiang, 76 ans dont 39 au pouvoir, est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’Homme par ses opposants et des organisations internationales.

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