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L’Uemoa s’attèle à résoudre les problèmes d’évacuation des malades (Commissaire)

Le professeur Filiga Michel Sawadogo, Commissaire du développement humain de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) passant en revue…

Le professeur Filiga Michel Sawadogo, Commissaire du développement humain de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) passant en revue les perspectives de son département, dans une interview accordée à APA, a informé que les ministères de la Santé des pays de l’espace communautaire s’attèlent à la résolution des problèmes d’évacuation des malades.« Tous les ministères de la Santé travaillent ensemble pour régler les problèmes d’évacuation des malades. Il faut qu’on ait dans notre sous-région des structures capables de soigner les pathologies les plus compliquées. On ne peut pas parler de développement si on n’arrive même pas soigner nos populations », a indiqué le Pr Filiga Michel Sawadogo, le Commissaire du département du développement humain de l’Uemoa.

Il était interrogé par APA dans le cadre du jubilé d’argent (25 ans) de l’espace communautaire qui a eu lieu dans la capitale burkinabè le 10 janvier dernier. De l’avis de cet ancien membre du Conseil Constitutionnel du Burkina Faso, la question sanitaire est une priorité pour la zone Uemoa. C’est la raison pour laquelle, « les Etats ont déjà pris un certain nombre de mesures et on verra certainement d’ici 2 ou 3 ans des résultats assez tangibles sur ce plan », a-t-il renseigné.

En outre, il a évoqué la protection sociale, en soulignant qu’« une personne assurée au plan sanitaire, est libérée pour s’investir davantage au travail car, elle sait que si elle tombe malade, les soins seront obtenus dans de bonnes conditions ».

Selon le Commissaire Sawadogo, « tous les Etats de l’union se sont engagés, mais l’avancement est un peu lent car, la mise en œuvre de l’assurance santé coûte chère ».

Toutefois, le Pr Filiga Michel Sawadogo a précisé que « les réflexions et les concertations portant sur ce sujet se poursuivent ».

L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation du pays des hommes intègres a aussi affirmé que le secteur de l’Enseignement supérieur doit « donner plus » et la Recherche « produire des résultats plus applicables ».

Au plan agricole par exemple, le Pr Filiga Michel Sawadogo a fait savoir qu’ « on a trouvé pas mal de semences performantes produisant dans des délais courts ». Néanmoins, il a souhaité que ces résultats soient « diffusés » et que la Recherche soit « soutenue » pour avoir d’autres nouveautés.

Dans le secteur de la formation professionnelle, M. Sawadogo a estimé que « l’artisanat peut utiliser des techniques plus évoluées pour être une activité semi-industrielle et tendre ainsi vers l’industrialisation ».

Pour ce qui est de la culture, le Commissaire du département du développement humain de l’Uemoa  a fait remarquer que l’organisation communautaire « ne peut pas s’occuper de toutes les activités, mais dans les grandes manifestations comme le Masa, le Dak’Art et le Fespaco, elle s’implique en apportant un appui financier et technique » aux organisateurs.

Pour le tourisme, il a déclaré que l’Uemoa dispose « d’atouts considérables, mais elle doit mener des activités de promotion et de protection pour avoir plus d’espaces attirant les touristes, en plus des éléments physiques comme les montagnes, les cavernes et les chutes d’eau ».

Pour booster le secteur touristique, le Pr Filiga Michel Sawadogo a rappelé que  « l’Uemoa, sur demande du Sénégal, a réduit le taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) » pour toutes les activités liées au tourisme comme la restauration et l’hôtellerie.

Dans le domaine du genre, il a soutenu que si les Etats de l’union parviennent à faire qu’il ait « l’égalité et surtout l’équité, le potentiel des femmes et leurs initiatives permettront à la sous-région d’améliorer sa production ».

M. Sawadogo s’est ainsi félicité de « la participation des femmes au niveau de la députation au Sénégal, où on n’est pas loin des 50 % », mais aussi du cas du Niger, « un pays ayant le plus de femmes ambassadeurs au monde ».

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